Dominique Bussereau prudent sur un abaissement de la vitesse des automobiles

Alors que différents participants au Grenelle de l'environnement proposent de diminuer la vitesse maximum de circulation, le ministre des Transports renvoie toute décision après la fin des débats.

Interrogé sur un éventuel abaissement de la limitation de vitesse à 120 km/h sur les autoroutes, le secrétaire d'Etat chargé des Transports Dominique Bussereau a estimé aujourd'hui qu'il "ne (fallait) pas sans arrêt changer les règles" en matière de limitation de vitesse. "Le souhait du gouvernement, c'est de ne pas changer tout le temps les règles, pour que les gens les comprennent bien, se les assimilent, et ne pas changer sans arrêt les limites", a-t-il ajouté.

Dans le cadre du futur Grenelle de l'environnement, l'abaissement des limitations de vitesse tant pour les véhicules légers que pour les poids lourds est l'une des propositions phare des associations écologistes pour lutter contre les émissions polluantes dues aux transports routiers. Mais les écolos ne sont pas les seuls à suggérer une limitation plus sévère des vitesses. La Fédération nationale des transports routiers (FNTR) l'a elle-même avancée, proposant de limiter à 80 km/h contre 90 km/h actuellement, la vitesse des camions sur les autoroutes.

Dominique Bussereau a indiqué que l'abaissement de la limitation de vitesse à 120 km/h sur les autoroutes pour les voitures sera une proposition "examinée parmi les autres". Visiblement soucieux de laisser la porte ouverte aux débats, Il n'a pas totalement exclu qu'une telle mesure pourrait s'appliquer "s'il y a un consensus et si le gouvernement dans son ensemble" le décide.

Le gouvernement "fera un choix, après le Grenelle de l'environnement, d'une dizaine ou une quinzaine de propositions qui seront soumises au président de la République", a-t-il précisé, en ajoutant que "pour l'instant, nous n'en sommes pas là".

Le secrétaire d'Etat a néanmoins tenu à préciser que selon lui, il fallait "toujours construire des routes, parce qu'il y a beaucoup de pays dans le monde qui voudraient avoir un réseau routier pour accéder à un minimum de développement économique". "Dans des pays comme le nôtre, il faut finir notre réseau autoroutier, le rendre plus sûr, tenir naturellement compte des pollutions", a-t-il déclaré, alors que s'est ouvert aujourd'hui à Paris le Congrès mondial de la route.

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