Les cours du pétrole repartent un peu à la hausse après les stocks américains

Les stocks pétroliers ont reculé cette semaine encore. Les réserves de brut ont diminué de 4,1 millions de barils. Du coup, le cours est repassé au dessus des 72 dollars.

Les stocks hebdomadaires de pétrole américains, publiés mercredi après midi, ont de nouveau baissé la semaine dernière. Les stocks de brut signent leur cinquième semaine consécutive de repli en reculant de 4,1 millions de barils, à 340,4 millions alors que les analystes s'attendaient à une baisse de 2,7 millions de barils seulement. Le niveau est supérieur de 2,8% par rapport à l'année dernière et reste néanmoins bien au-dessus du haut de la fourchette moyenne pour cette époque de l'année.

La variable clé de la période estivale, les stocks d'essence qui étaient attendus en hausse de 900.000 barils, ont, eux aussi, diminué de 1,7 million de baril, à 203 millions. En chute de 3,4% sur un an, ils demeurent en dessous du bas de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. La production américaine d'essence accuse une nouvelle baisse cette semaine, à près de 9,2 millions de barils par jour.

Un peu de positif. Le département américain de l'Energie (DoE) a publié un unique chiffre en hausse mais il a aussi déçu : les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) augmentent de 1 million de barils à 127,5 millions, soit 800.000 barils en dessous des attentes. Toutefois ce chiffre reste dans la fourchette moyenne, même si il baisse de 8,4 % par rapport à l'année dernière. La surprise vient des raffineries qui ont fortement réduit leur rythme d'activité, en fonctionnant à 91,3 % de leurs capacités contre 93,6 % la semaine précédente.

Alors que la saison des grands déplacements en voiture ("driving season', pour cause de vacances) s'achève, la demande en essence continue de diminuer en s'établissant à 9,575 millions de barils. Néanmoins, sur les quatre dernières semaines, elle reste en progression de 0,8% sur un an, les américains ayant consommé 21 millions de barils par jour en moyenne, un chiffre en hausse de 1,8% par rapport à l'année dernière.

Alors que le prix du pétrole était passé sous la barre des 72 dollars en début de semaine, il repart à la hausse en s'établissant à 72,3 dollars en fin de journée. Le baril new yorkais avait atteint son record historique à 78,77 dollars la semaine dernière après la publication des stocks pétroliers avant de refluer fortement, suite à des prises de bénéfices et à des inquiétudes sur la faiblesse de la croissance américiane, pouvant entraîner une moindre demande d'or noir..

Prudence. Malgré le discours optimiste de la FED, la banque centrale américaine, les analystes craignent d'ailleurs qu'un ralentissement de la consommation des ménages affecte le premier pays consommateur de produits pétroliers. Les stocks n'ont pas été la seule nouvelle du jour sur le marché de l'or noir : un délégué de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a déclaré qu'aux conditions actuelles du marché, l'organisation ne voyait pas la nécessité d'une quelconque augmentation de la production, et jugeait le marché correctement approvisionné. Selon l'Opep, la poussée des cours de mercredi dernier ne venait pas d'un problème d'équilibre entre l'offre et la demande mais de la spéculation et des anxiétés des consommateurs.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.