La croissance russe s'est établie à 7,1% en avril, après une croissance de 7,4% au mois de mars, selon les chiffres mensuels du ministère de l'Economie publiés ce lundi. Pour le chef de la mission en Russie du Fonds monétaire international (FMI), Poul Thomsen, l'économie russe se rapprocherait du niveau de surchauffe, sans pour autant peser sur les perspectives à long terme, qui devraient rester bonnes.

"Dans une économie en évolution rapide comme la Russie, il est difficile de dire quelle est la croissance à pleine capacité", a-t-il jugé, "mais il est clair que l'économie se rapproche de ce niveau, et la température monte." Le Fonds table sur une croissance de 7% cette année, voire un peu plus, et prédit un taux légèrement inférieur pour 2008.

La persistance des facteurs positifs devraient également permettre à la demande intérieure russe de se maintenir en forte hausse, de même que pour les investissements, ces derniers étant soutenus par la confiance jugée "très robuste" des investisseurs.

Par ailleurs, le FMI estime "réalisable" l'objectif d'inflation du gouvernement de 7 à 8% cette année. La hausse des prix devrait ensuite revenir à un niveau de l'ordre de 6 à 7%, une baisse ralentie par le projet du gouvernement d'augmenter les prix de l'énergie.

Seul mauvais indicateur : l'augmentation rapide des dépenses publiques, alimentées grâce aux recettes pétrolières du pays. Poul Thomsen a plaidé pour que le gouvernement procède aux réformes nécessaires (retraites, enseignement, santé) avant que l'argent ne soit dépensé. Et a insité sur le fait que les dépenses publiques devaient être utilisées dans un objectif d'efficacité maximale.