La grève dans les centres de tri précipite l'ouverture de négociations à La Poste

La question de la revalorisation de l'heure de nuit dans les centres de tri est à l'origine du conflit lancé par Sud-PTT en octobre dernier. Outre les salaires, la négociation qui s'ouvre avec six mois d'avance portera sur les qualifications et la mobilité.

La direction de la Poste a décidé d'avancer à jeudi l'ouverture de ses négociations salariales annuelles initialement prévues en juin, dans un contexte social dégradé par une grève perlée de plus de trois mois du personnel de nuit des centres de tri. Outre les salaires, ces négociations porteront sur "la qualification des postiers" et "le développement de la mobilité" pour l'ensemble des postiers fonctionnaires et salariés, a précisé la direction. La revalorisation de l'heure de nuit dans les centres de tri sera aussi à l'ordre du jour.

Cette question est à l'origine d'une grève entamée le 16 octobre en Ile-de-France à l'appel de Sud-PTT, deuxième syndicat de La Poste, et qui s'était étendue début décembre à la province, touchant notamment les centres de Lille, Rouen, Orléans, Nîmes, Marseille, Lyon, Pau et Rouen. Elle vise à obtenir une revalorisation du supplément de l'heure de nuit à 3 euros contre 1,22 euro actuellement, mais aussi une amélioration des conditions de travail. Les grévistes réclament ainsi la fin des horaires "atypiques" 22h-6h et 0h-6h et un retour au rythme de deux nuits travaillées sur quatre, au lieu de quatre ou cinq nuits successives.

La Poste a toujours souligné "l'impact limité" de cette grève, tout en reconnaissant que son installation dans la durée "posait un problème". Elle avait amorcé une première tentative d'apaisement début janvier en proposant d'inclure la question de l'heure de nuit aux prochaine négociations salariales annuelles, ce dont Sud-PTT avait accepté le principe, mais en exigeant que les discussions soient avancées. La perspective de voir la première organisation du secteur, la CGT-PTT, entrer à son tour dans le mouvement, tout comme FO-Com, avec un préavis de grève déposé par les deux syndicats pour le 1er février, pourrait avoir accéléré la décision de la direction.

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