Le résultat de Delhaize ressort meilleur qu'attendu

Le rachat de la dette de sa filiale américaine a conduit le distributeur belge à enregistrer un recul de 14% de son bénéfice trimestriel. Il est néanmoins meilleur que prévu.

C'est meilleur que ce qu'attendait la communauté financière. La chaîne belge de supermarchés Delhaize, présente principalement en Belgique et aux Etats-Unis, a annoncé ce jeudi un recul, au deuxième trimestre, de 14% de son bénéfice, plombé par des élements exceptionnels. D'avril à juin, le bénéfice net part du groupe a ainsi atteint 81,4 millions d'euros, en recul de 14% par rapport à celui dégagé au deuxième trimestre 2006 et de 13,5% si on fait la comparaison à taux de change identiques. Les analystes du consensus recueilli par l'agence Bloomberg s'attendaient néanmoins à un bénéfice inférieur à 61 millions d'euros.

C'est principalement le rachat de dette de Delhaize America, la filiale américaine de Delhaize, qui explique ce recul. Au deuxième trimestre, Delhaize a en effet racheté sa dette américaine à hauteur de 1,1 milliard de dollars. Le groupe a financé ce rachat par l'émission de nouvelles obligations. Pour le distributeur, il était en effet plus avantageux de racheter les obligations existantes, avec des taux supérieurs à 8%, et d'en émettre de nouvelles, à des taux plus bas. Ce rachat a résulté en une charge exceptionnelle avant impôt de 103,8 millions d'euros.

Delhaize estime que la restructuration de sa dette aurait dès 2008 "un impact positif sur les résultats de plus de 18 millions d'euros en raison de charges financières et de charges d'impôts moins élevées". Le bénéfice d'exploitation pour sa part a progressé de 9,6%, pour atteindre 248,9 millions d'euros. A taux de change identiques, la hausse aurait été de 15,5%.

En ce qui concerne le chiffre d'affaires, il s'est effrité de 0,35%, à 4,813 milliards d'euros, et ce "en raison de l'affaiblissement du dollar américain de 6,7%". A taux de change identiques, l'évolution serait en fait une progression de 4,7%, note Delhaize.

Les enseignes américaines du groupe, " "Food Lion" et "Hannaford", ont continué à enregistrer d'excellentes performances. Au deuxième trimestre, les activités américaines ont ainsi contribué au chiffre d'affaires à hauteur de 3,37 milliards d'euros, soit une hausse de 4,2% si l'on compte en dollars, mais qui se transforme en un recul de 2,8% si on la convertit en euros. La Belgique a également vu progresser ses revenus (+3,8% à 1,1 milliard), "grâce à de nouvelles ouvertures de magasins".

Mais c'est en Grèce et dans les pays émergents (Roumanie et Indonésie) qu'ont de nouveau été enregistrées les progressions les plus soutenues, avec une hausse de 13,2% du chiffre d'affaires dans la première (à 287,5 millions) et de 21,1% dans les seconds (40,3 millions). Les magasins Alfa-Beta du groupe en Grèce fonctionnent si bien qu'ils ont dégagé un bénéfice d'exploitation en hausse de 80% sur la période.

"Nous sommes confiants sur le fait que nos résultats annuels se situeront à la limite supérieure de la fourchette de nos prévisions", a estimé le patron du groupe, Pierre-Olivier Beckers, cité dans le communiqué. En mars, Delhaize avait prévu une fourchette de 4% à 5,5% pour la croissance de son chiffre d'affaires, à taux de change identiques, et une fourchette de 6% à 8% pour la progression de son bénéfice d'exploitation.

L'entreprise a ajouté qu'elle tablait pour 2007 sur un bénéfice net part du groupe en hausse de 23% à 29%, toujours à taux de change identiques. Par ailleurs, le groupe prévoit de clore l'année avec un réseau de 2.573 magasins, contre 2.495 à la fin juin.

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