La Banque de France s'interroge sur la crise financière

Dans son bulletin mensuel, l'autorité revient sur la crise financière des ces dernières semaines. Sans toutefois apporter de réponse. "Beaucoup de questions sont encore ouvertes", indique-t-elle.

"Dix mots-clés pour comprendre la crise": dans son Bulletin mensuel d'août 2007, la Banque de France revient sur les turbulences financières de l'été. Un document qui pose un certain nombre de questions sans toutefois apporter de réponses.

L'autorité pointe notamment du doigt les effets des transferts du risque de crédit. "Avec le fractionnement du risque résultant du processus de titrisation et l'intervention de prêteurs non bancaires, aucun acteur de la chaîne n'est suffisamment incité à surveiller attentivement la qualité du crédit pendant toute la durée de vie de ce dernier", explique la Banque de France.

De même, elle s'interroge sur la réintermédiation: "La crise a montré que le fait de sortir certains actifs des bilans bancaires ne signifie pas pour autant que les banques ne soient plus exposées aux risques associés à ces derniers." Le rôle ambigu des agences de notation est évoqué, "en raison du conflit d'intérêts intrinsèque lié au fait qu'elles sont rémunérées par les émetteurs pour fournir un service aux investisseurs".

Dans ce contexte, "la transparence est essentielle au fonctionnement" des marchés, écrit la Banque de France car "sans un degré suffisant de transparence, la moindre baisse de crédibilité d'un acteur du marché peut compromettre la confiance". Une des leçons à retirer de cette crise, poursuit-elle, est de réfléchir "à la responsabilité et à la capacité des investisseurs, en fonction notamment de leur niveau de sophistication, de procéder à leur propre évaluation des risques associés aux produits dans lesquels ils investissent".

Un document qui a le mérite de rappeler les questions soulevées par la crise de cet été mais qui n'apporte aucune piste d'amélioration. "Beaucoup de questions sont encore ouvertes. Il faudra donc attendre d'avoir le recul nécessaire pour prendre les décisions appropriées", reconnaît la Banque de France.

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