Malgré les difficultés du secteur automobile, l'industrie française reste bien orientée. L'indice de confiance des industriels calculé par l'Insee est resté en juillet à 110, au même niveau que le mois précédent. Un chiffre proche du plus haut de 112 enregistré au mois d'avril. "S'il s'agit d'un niveau honorable, nous restons très loin des sommets de 115 à 123 observés lorsque la croissance était forte, c'est-à-dire entre 1998 et 2000", nuance Marc Touati, économiste chez ACDE.

Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une stabilisation du climat des affaires en juillet avec un
indicateur synthétique à 110. "Selon les chefs d'entreprise interrogés en juillet, la conjoncture industrielle reste bien orientée", note l'Insee dans un communiqué. L'indicateur synthétique "se maintient au-dessus de sa moyenne de longue période", ajoute-t-il. D'après les industriels, le rythme de leur activité passée a augmenté, hormis le secteur automobile, précise l'Insee.

Le détail de l'indice montre que les commandes globales et étrangères restent stables, tandis que les perspectives de production restent bien orientées, à 17, bien qu'en recul par rapport au record de juin de 24. Le mois de juin avait marqué une envolée des anticipations de production après la victoire de Nicolas Sarkozy. "Malgré les difficultés du secteur automobile, l'activité reste bien orientée au troisième trimestre de l'année", indique Stuart Bennett, économiste chez Calyon, qui précise que la Banque de France a récemment confirmé sa prévision de croissance de 0,6% au deuxième trimestre contre 0,5% durant les trois premiers mois de l'année.