Chaque camp crie victoire.... Lors du scrutin municipal qui s'est tenu hier en Espagne - et selon un décompte portant sur 99% des vote - les conservateurs du Parti populaire (PP) de Mariano Rajoy ont obtenu 35,67% des voix contre 34,95% aux socialistes du Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre au pouvoir Jose Luis Rodriguez Zapatero. Bien que devancés en nombre de suffrages, les socialistes ont obtenu 680 conseillers municipaux de plus que leurs adversaires. "Le Parti populaire est redevenu le premier parti d'Espagne", s'est donc félicité le leader de l'opposition et président du PP Mariano Rajoy, futur adversaire de Jose Luis Zapatero aux législatives. De son côté la vice-présidente du gouvernement, Maria Teresa Fernandez de la Vega a minimisé le recul socialiste, estimant que ces résultats serrés traduisaient "continuité et stabilité" au plan national.

Si ces résultats sont autant regardés c'est que depuis 1983 le vainqueur des municipales en suffrages exprimés l'a toujours emporté aux élections législatives suivantes. Ainsi en 2003, les socialistes de Zapatero s'étaient imposés avec une avance d'à peine 120.000 voix pour ensuite l'emporter un an plus tard lors des législatives, trois jours après les attentats du 11 mars 2004. Ce scrutin municipal a également revêtu un caractère de test majeur politique national en raison de la forte implication personnelle des leaders des deux principaux partis du pays, Jose Luis Zapatero et Mariano Rajoy.

La baisse de trois points de la participation enregistrée lors du scrutinde dimanche par rapport à celui de 2003 laisse cependant intacts pour les deux formations les espoirs de l'emporter lors des prochaines législatives.

Parallèlement à l'élection municipale se déroulait un scrutin régional partiel concernant 13 des 17 communautés autonomes d'Espagne. La droite conserve 6 des 7 régions dont elle avait la majorité absolue mais pourrait perdre la Navarre, région du nord du pays. Le PSOE qui gouvernait seul ou en coalition 5 régions devrait les garder toutes et pourrait même gouverner dans deux autres (Canaries et Navarre) en s'alliant avec d'autres formations.