Fin de rally à Wall Street, les indices en forte baisse

Affectés par des statistiques économiques défavorables sur le plan de l'activité et par l'annonce du meurtre de l'ancien premier ministre du Pakistan, qui a ravivé les tensions géopolitiques, les indices américains terminent en baisse marquée.

Wall Street a accusé le coup ce jeudi, les indices demeurant en territoire négatif et creusant leurs pertes tout au long de la séance. A des statistiques trahissant pour partie (commandes de biens durables) la faiblesse de l'économie américaine s'est ajoutée l'annonce du meurtre de l'ancien premier ministre du Pakistan, Benazir Bhutto, ravivant des tensions géopolitiques déjà revenues au premier plan à la suite de nouveaux affrontements intervenus entre forces turques et kurdes dans le Nord de l'Irak. En clôture, le Dow Jones perd 1,42% à 13.359,61 points, le Nasdaq abandonnant 1,75% à 2.676,79 points.

Ancien Premier ministre du Pakistan, Benazir Bhutto est décédée des suites d'un attentat suicide à Rawalpindi, a rapporté la presse. L'annonce a logiquement et immédiatement pesé sur les marchés européens et sur les futures américains. La publication des chiffres décevants des commandes de biens durables aux Etats-Unis a également pesé sur la tendance, même si les chiffres de la confiance du consommateur selon le Conference Board ont pour leur part été supérieurs aux attentes.

Dans le détail, les commandes de biens durables n'ont progressé que de 0,1% en novembre, là où une hausse de 2% était espérée. Hors matériel de transport, elles ont plié de 0,7% contre +0,3% attendu. Hors défense, elles ont augmenté de 1,2% contre +0,4% anticipé. L'indice de confiance des consommateurs américains a pour sa part rebondi à 88,6 en décembre, contre 87,8 (révisé de 87,3) en novembre. Les économistes tablaient sur un repli à 86,5. Le sous indice mesurant les anticipations des consommateurs pour les six mois à venir a surtout fortement remonté, à 75,5 points, contre 69,1 le mois précédent. A noter par ailleurs que les inscriptions au chômage ont augmenté de 1.000 à 349.000 au cours de la semaine achevée le 22 décembre. Les analystes tablaient sur 342.000 demandes. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 346.000 à 348.000.

Sur le front du pétrole, on attendait la publication des stocks hebdomadaires de pétrole outre-Atlantique. Les stocks de brut ont chuté de 3,3 millions de barils, soit un repli bien plus important que celui anticipé par les analystes qui tablaient sur une baisse de 1 million de barils. Les réserves d'essence ont pour leur part augmenté de 700.000 barils, un niveau inférieur aux attentes du marché, qui attendait une hausse de 1,6 million de barils. Enfin, les stocks de produits distillés ont reculé de 2,8 millions de barils contre une baisse de 800.000 prévue par les économistes. Le baril de WTI livraison février grimpe encore de 65 cents à 96,62 dollars, se rapprochant désormais de ses plus hauts historiques.

L'actualité a été assez peu fournie du côté des valeurs. On notera néanmoins la commande à Boeing (-1,24% à 88,88 dollars) de 24 appareils de type 787 Dreamliner par British Airways. Le montant de cette commande s'élève à 4,4 milliards de dollars au prix catalogue du constructeur. Des options ont également été placées sur dix-huit avions supplémentaires avec des intentions d'achat sur dix autres, selon des informations relayées par l'agence Reuters. Il s'agit de la confirmation d'un contrat annoncé en septembre dernier.

Dans le secteur bancaire, Goldman Sachs (-1,87% à 212,64 dollars) a révisé ses prévisions de dépréciations de valeur sur les obligations structurées (CDO) des grandes banques exposées à ce segment. L'intermédiaire table désormais sur des dépréciations de 18,7 milliards de dollars pour Citigroup (-2,92% à 29,56 dollars), contre 11 milliards précédemment, sur 11,5 milliards pour Merrill Lynch (-2,46% à 53,20 dollars), contre 6 milliards et sur un total de 3,4 milliards chez JP Morgan (-2,89% à 43,64 dollars) contre 1,7 milliard initialement. Goldman Sachs préconise de vendre Citigroup, il est à neutre sur les deux autres établissements, indique la même agence de presse.

A noter par ailleurs que Cirrus Logic Inc (+4,37% à 5,26 dollars) a été entouré alors que l'homme d'affaires George Soros s'est renforcé au capital du fabricant de semi-conducteurs graphiques par le biais de ses fonds d'investissement. Il détient désormais 5,18% du capital de la société.

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