Kellogg subit la cherté des matières premières

Le renchérissement du blé et du maïs a provoqué un recul de 0,7 point de la marge brute en 2006, à 44,2%. Le fabricant américain de céréales a néanmoins relevé son objectif de résultat pour 2007.

Un cours du maïs multiplié par deux en 2006 et une envolée de 54% du prix du blé sur le seul quatrième trimestre! Le renchérissement des matières premières a été difficile à avaler pour Kellogg. Le bénéfice net du premier fabricant américain de céréales, devant General Mills, a diminué de 5,2% au dernier trimestre 2006, à 182,4 millions de dollars. Ce qui a limité la croissance de son résultat net à 2% sur l'ensemble de l'exercice écoulé, à un milliard de dollars, soit un bénéfice net par action de 2,51 dollars. Et ce, malgré un chiffre d'affaires en hausse de 7%, à 10,9 milliards.

Il faut dire que le propriétaire des marques Special K et autres Miel Pops et Frosties a eu maille à partir avec d'autres surcoûts. Comme la hausse de ses dépenses de marketing, nécessaire pour asseoir ses marques, notamment sur un marché américain très concurrentiel, et lancer de nouveaux produits, étiquetés "bio" pour certains à la demande du géant de la distribution Wal-Mart. Ou bien encore comme les charges de restructuration. Le groupe est en train de supprimer 220 postes à Manchester, au Royaume-Uni, afin d'améliorer sa productivité en Europe. Et procède à plus de 700 coupes dans deux usines aux Etats-Unis. Ce qui lui a coûté 65 millions de dollars au total, l'an dernier.

Et pourtant! Le groupe a - légèrement - relevé son objectif de résultat pour 2007. Kellogg table sur un bénéfice par action compris entre 2,68 et 2,73 dollars, au lieu d'une fourchette initiale de 2,67 à 2,72 dollars. La firme de Battle Creek, dans le Michigan, est convaincue de pouvoir augmenter ses ventes de 4%, hors effets de change, grâce aux dépenses de marketing engagées. Ce qui compenserait une nouvelle hausse "significative" des matières premières, assure Kellogg, convaincu que ce nouveau renchérissement grignotera de moins de 0,5 point sa marge brute, ressortie à 44,2% l'an dernier, en baisse de 0,7 point.

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