Un deuxième "hedge fund" rejoint TCI dans sa fronde contre ABN Amro

Toscafund détiendrait plus de 1% des actions. Il estime que la banque néerlandaise n'a pas réussi à délivrer des retours sur investissements acceptables au cours des cinq dernières années.

Un deuxième "hedge fund" britannique doit rejoindre TCI au cours de la journée dans ses attaques contre la banque néerlandaise ABN Amro. Selon le Financial Times, il s'agirait de Toscafund. Ce dernier détiendrait à peu près la même quantité d'actions que The Children's Investment Fund Management (TCI), connu pour avoir renversé la direction de Deutsche Börse il y a deux ans, soit un peu plus de 1% du capital.

"Il est évident qu'au cours des cinq dernières années, la direction d'ABN Amro n'a pas réussi à délivrer des retours sur investissements acceptables", a déclaré Tosca. "En conséquences, nous ne pensons pas qu'ABN Amro devrait effectuer d'importantes acquisitions. Nous pensons en revanche que tous les actionnaires bénéficieraient d'une fusion avec un groupe plus grand affichant un bilan probant en termes de création de valeur". L'action n'a guère réagi et perdait 0,26% à 26,71 euros à 10 heures à Paris. Elle gagne tout de même plus de 9% depuis le début de l'année.

Dans une lettre adressée à la banque le 24 février dernier, TCI dénonçait la sous-évaluation de l'action et invitait sa direction à étudier une fusion, une vente, ou une scission de tout ou partie de ses actifs. Cette position avait suscité une intervention immédiate de Nout Wellink, gouverneur de la banque centrale néerlandaise et membre du conseil de la BCE (banque centrale européenne), pour qui la banque néerlandaise n'est pas une entreprise cotée comme les autres et doit donc pas courir le risque d'une déstabilisation.

Un organisme privé néerlandais de contrôle des entreprises a aussi demandé à l'AFM, autorité néerlandaise des marchés financiers, d'ouvrir une enquête, accusant TCI de manipulation de cours. Une association d'actionnaires minoritaires s'est en revanche érigée contre ces interventions. Le fonds de pension néerlandais PGGM, autre actionnaire d'ABN, dit partager les préoccupations de TCI concernant la stratégie de la banque, mais n'a pas indiqué s'il soutiendrait un projet de démantèlement.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.