Les autres films de la semaine

Au programme des sorties cinéma de ce mercredi: "Gal", "Moi qui ai servi le roi d'Angleterre", "Agnus Dei", "Wonderful Town", "Loin de Sunset Boulevard".

"Gal"
Après le remarqué "El Lobo", le réalisateur basque espagnol Miguel Courtois réalise un thriller politique basé sur des faits réels mais jamais élucidés par la justice. Il s'agit des exactions du Gal, Groupe antiterroriste de libération, commandité par le gouvernement espagnol dans les années 80, en réponse à la violence semée par l'ETA. Les attentats du Gal sont censés viser le mouvement séparatiste basque, mais mal préparés ils font des victimes innocentes des deux côtés de la frontière franco-espagnole. José Garcia joue le rôle d'un journaliste d'un grand quotidien national qui avec sa consoeur est déterminé à faire la lumière sur cette affaire. Ils sont contactés par une taupe qui dit pouvoir leur apporter des preuves de liens unissant le Gal à des hauts responsables du gouvernement espagnol. A partir de quoi, les deux journalistes vont remonter la filière jusqu'à Felipe Gozales, le chef du gouvernement espagnol (joué par Bernard Lecoq). Le sujet est très intéressant mais il est gâché par une réalisation vraiment trop lourdingue, plombée de surcroit par la relation sentimentale qui s'instaure entre les deux journalistes.
N.T.

"Moi qui ai servi le roi d'Angleterre"
Excellente divertissement que ce film primesautier signé du vétéran du cinéma tchèque, Jiri Menzel, auteur de "Trains étroitement surveillés", couronné en 1968 par l'Oscar du Meilleur film étranger. C'est l'histoire drolatique, racontée sur trente ans à partir des années 30, d'un petit blond ingénu, Jan Ditte, qui a de l'ambition. Il débute comme serveur dans les plus grands hôtels des stations thermales, ce qui lui donne l'occasion de côtoyer et d'observer les grands de ce monde (dont le roi d'Angleterre). Ses pérégrinations l'emmènent dans un village peuplé d'allemands dans la région des sudètes qui sera annexée par Hitler en 1938. Il épouse alors une allemande et devient riche grâce aux biens qu'elle a spoliés aux juifs. Mais le vent tourne et c'est au tour des communistes de prendre le pouvoir...
N.T.

"Agnus Dei"
L'Argentine Lucia Cedron plonge dans l'histoire tragique et récente de son pays pour faire ressurgir les vieux démons de la violence politique qui l'assaillent périodiquement. En 2002, en pleine crise économique, Arturo, riche septuagénaire, est enlevé à Buenos Aires. Sa petite fille est contactée par les ravisseurs et doit réunir une grosse somme pour le faire libérer. Elle fait appel à sa mère, qui vit en France où elle s'est exilée depuis la dictature militaire qui sévissait dans les années 80, responsable de la mort de son mari. Alors que la mère et la fille tentent de réunir l'argent nécessaire pour la rançon, des faits troublants concernant le kidnappé remontent à la surface. Un beau film qui traite du pardon et de la rédemption.
N.T.

"Wonderful town"
Pour le scénario de "Wonderful town", le réalisateur Aditya Assarat s'est inspiré de Takua Pa, une petite ville du sud de la Thaïlande où 8.000 personnes succombèrent au tsunami de 2004. Le film se situe quelques années après le désastre. Les routes et les maisons ont été reconstruites mais les touristes n'ont pas réapparu, les rues dégagent un goût amer d'abandon et de désespoir. C'est dans ce climat étrange que débarque Ton, un architecte qui vient de fuir Bangkok pour changer de vie. Sa rencontre avec la jeune Na sera le prélude à une délicate histoire d'amour. Aditya Assarat filme leurs escapades comme des moments contemplatifs qui contrastent avec le drame passé, toujours sous-jacent. Une mise en scène qui rappelle celle d'un autre thaïlandais, Apichatpong Wheerasethakul ("Tropical Malady"), mystérieuse et envoûtante.
O. L. F.

"Loin de Sunset Boulevard"
Même si le générique de "Loin de Sunset Boulevard" affirme que les personnages du film sont imaginaires, il n'est pas difficile de les reconnaître. Le réalisateur français d'origine russe, Igor Minaiev, s'est en effet inspiré de la vie de Grigori Aleksandrov, assistant et amant d'Eisenstein. Le film nous plonge dans l'URSS des années 30, où Dalmatov (double d'Aleksandrov), jeune cinéaste dont les films savent plaire à Staline, se créé une double vie afin de pouvoir continuer à faire les comédies musicales dont il rêve. Cette reconstitution historique et glamour de la "Hollywood Rouge" avait de quoi séduire mais dès les premières images la sauce ne prend pas. Images trop kitsch, jeu trop appuyé des acteurs et surtout durée trop longue (2h30), le résultat est plus indigeste que savoureux.
O. L. F.

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