L'opérateur satellitaire européen Eutelsat a publié ce jeudi 30 juillet un bénéfice net en hausse de 8,1% à 172,3 millions d'euros pour son exercice 2007/08 (clos fin juin), avec des ventes supérieures à ses objectifs.

Le chiffre d'affaires s'établit à 877,8 millions d'euros (+5,9%), au-dessus des derniers objectifs que le groupe s'était fixé (une fourchette de 860-870 millions d'euros). Il est tiré en particulier par la croissance dans les applications vidéo (+10% à 649,4 millions).

L'EBITDA a progressé de 6,6% à 695,7 millions d'euros, avec une marge de 79,3%, supérieure à l'objectif (plus de 78%).

Pour son exercice 2008/2009, le groupe a précisé dans un communiqué viser un chiffre d'affaires supérieur à 900 millions d'euros pour 2008/09, avec une marge d'EBITDA supérieure à 78%.

Le PDG d'Eutelsat Giuliano Berretta a reconnu être "prudent" dans la définition de ses objectifs pour le prochain exercice, précisant que "sur le premier trimestre, on n'aura aucune augmentation des capacités disponibles". Mais "si notre prévision sur la première année sera limitée, il y aura une forte accélération dans les deux années qui suivent", lorsque les nouveaux satellites seront lancés, a-t-il poursuivi.

Eutelsat attend un chiffre d'affaires supérieur à un milliard d'euros en 2010-2011, "soit un taux de croissance annuel moyen de 6% sur les trois prochains exercices". Il vise une marge d'EBITDA supérieure à 77% sur la période.

Le groupe a actuellement sept satellites en cours d'approvisionnement, dont les lancements doivent s'étaler jusqu'à la fin de 2010. Ils doivent être lancés par des lanceurs européens. Ariane lancera trois d'entre eux, le Russe Proton en lancera deux et l'Américain Sea Launch prendra en charge les deux derniers.

"Nous sommes extrêmement satisfaits de nos résultats et nous regardons avec beaucoup d'intérêt le lancement de nos satellites futurs, le plus rapidement possible", a-t-il commenté.

Selon lui, Eutelsat ne pâtira pas de l'environnement économique et financier morose actuel: "Le marché est exceptionnel pour nous en ce moment et est à contre tendance de l'économie générale".