Paris capitale des arts primitifs

Pour sa septième édition, le "Parcours des mondes" inaugure une nouvelle formule, plus ouverte sur l'art contemporain, histoire d'attirer de nouveaux collectionneurs. Mais cette manifestation reste un rendez vous incontournable pour les amateurs d'art primitif, confirmant ainsi à Paris sa primauté mondiale.

En changeant de propriétaire pour sa septième édition, la manifestation automnale consacrée aux arts primitifs à Paris change de dimension: "Parcours des mondes" est désormais entre les mains d'un riche collectionneur et surtout éditeur d'une des publications dédiées faisant référence, "Art Tribal". Pierre Moos entend faire de cette manifestation unique (avec le Bruneaf bruxellois au printemps) le rendez vous mondial incontournable de tout ce qui touche aux arts d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques, en profitant au même moment de la présence de la très prestigieuse Biennale des Antiquaires au Grand Palais.

Mieux, cherchant à rajeunir sa clientèle il adosse aux statuettes Yoruba, aux masques Haïda, aux reliquaires Fang, aux sièges Luba, aux sculptures khmères, aux fétiches Magalan ou aux déesses Maya des oeuvres contemporaines - très en vogue - sans doute davantage à la portée de nombreuses bourses.

L'intérêt de cette manifestation est qu'outre la présence des marchands parisiens regroupés à longueur d'année dans le même périmètre germanopratin entre la Seine et la rue Jacob, de nombreux galeristes étrangers belges, canadiens, italiens, américains, espagnols (et quelques uns de l'hexagone, ne serait-ce que de l'autre rive telle la remarquable galerie Acrosonge) s'installent une petite semaine sur place, permettant au visiteur d'apprécier les diverses expressions ethniques.

Cet ensemble temporaire est en effet un rare concentré de ce que le marché dispose en la matière dans le monde, chacun profitant de la présence intéressée des collectionneurs les plus notables, se faisant un honneur de présenter ce qu'il a de mieux et souvent plus cher... même si par ci par là, il reste encore quelques pièces que certains experts qualifient de "douteuses".

C'est donc l'occasion de découvrir, gratuitement, ces arts parfois méconnus, poupées de Colombie Britannique, sculptures Losso du Togo, poteaux Sépik, mais aussi les oeuvres contemporaines de la sud-africaine Billie Zangewa (chez Johann Levy) ou les photos d'Antoine Schneck (galerie Berthet).

A noter en parallèle, une exposition inédite en partenariat avec la toute voisine Monnaie de Paris qui présente jusqu'au 24 septembre une collection privée d'arts premiers, celle des galeristes Durand-Dessert riche de 150 pièces tribales de grande qualité.

Du 10 au 14 septembre, 63 galeries du quartier de Saint Germain des Près à Paris, renseignements: www.parcours-des-mondes.com

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