Le grand spécialiste français de logiciels pour l'industrie Dassault Systèmes affiche ce jeudi de solides résultats financiers pour le deuxième trimestre, légèrement au dessus de ses objectifs. Notamment avec une hausse de 12,1% du bénéfice net au deuxième trimestre, à 42,5 millions d'euros.

Hors normes américaines GAAP, mesure retenue par le groupe pour établir ses prévisions, le bénéfice net par action (BNPA) ressort à 0,46 euro (+10%) et le bénéfice opérationnel (Ebit) à 81,8 millions d'euros, soit une marge de 25,1%, contre 23,4% un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires est lui aussi en nette croissance, à 326,2 millions d'euros, en hausse de 7%. et de 13% à taux de change constants.

Cité dans le communiqué, Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Systèmes, commente ainsi ces bonnes performances : "nous avons eu notamment une excellente dynamique de nos ventes de logiciels, pour l'ensemble de nos principales marques, grâce au gain de nouveaux clients et aux investissements complémentaires de nos clients existants dans la plupart de nos marchés cible comme l'automobile, l'aéronautique, l'industrie des hautes technologies, le secteur énergétique, l'habillement et les sciences de la vie".

Pour 2008, le groupe revoit toutefois légèrement à la baisse ses prévisions de progression du chiffre d'affaires non-GAAP ramenées dans une fourchette de 9% à 10% (soit 1,32 à 1,33 milliards d'euros attendus), contre 10% attendu auparavant, du fait d'une évolution du périmètre pour atteindre 1,32 à 1,33 milliard d'euros.

Prise de bénéfices ou déception, le titre a souffert ce jeudi. Il a reculé de 2,61% à 41,76 euros à la clôture.

Les objectifs de rentabilité sont pourtant maintenus - par rapport à leur abaissement d'avril dernier - avec un bénéfice net par action (BNPA), attendu en hausse de 6% à 10%, de 2,10 à 2,17 euros et une marge opérationnelle prévue de 27% à 27,5%, contre 26,3% en 2007.

Pour le troisième trimestre, Dassault Systèmes vise un chiffre d'affaires non-GAAP d'environ 305 à 315 millions d'euros et un BNPA d'environ 0,41 à 0,44 euro.

L'éditeur français a par ailleurs annoncé qu'il allait cesser d'être coté sur le Nasdaq, la Bourse américaine des valeurs technologiques. Son patron, Bernard Charlès, invité ce jeudi matin sur la radio BFM a expliqué que cette décision qui va générer des économies s'expliquait par la bonne performance de la Bourse transatlantique Nyse-Euronext qui suffit désormais pour l'accès au marché du titre.