L'affaiblissement du dollar, à 1,5485 euro, a de nouveau chagriné les esprits. Certains analystes en viennent même à souhaiter un relèvement des taux de la Réserve fédérale à l'issue des deux jours de réunion des 24 et 25 juin.

En attendant, certaines valeurs ont été particulièrement affectées. Ainsi, Chiquita, le numéro un mondial de la banane, a plongé de 28,80%, à 16,61 dollars, suite à une dégradation sérieuse de ses résultats. General Electric en baisse de 0,65 % est revenu à ses niveaux de la fin 2003, à la suite de commentaires défavorables.

Dans l'ensemble, la séance a été calme, avec un volume d'échanges léger et peu d'éléments de nature à faire beaucoup bouger les cours, selon les observateurs. Le secteur financier a aidé le marché à limiter ses pertes, les investisseurs se montrant rassurés par les annonces faites par Lehman Brothers (+5,39% à 27,20 dollars).

Après avoir chuté la semaine dernière sur des rumeurs sur sa solidité financière, la banque d'affaires américaine a finalement confirmé sa perte de 2,8 milliards de dollars pour le deuxième trimestre et affirmé avoir pris les mesures nécessaires à son redressement.

En revanche, le premier assureur mondial AIG (-0,50% à 34,01 dollars) a été un peu sanctionné après le départ de son patron, Martin Sullivan, nouveau patron du secteur financier poussé vers la sortie à cause des lourdes pertes causées par la crise financière.

D'autre part, si le secteur télécoms a souffert de recommandations négatives sur AT&T (-0,40% à 24,80 dollars) et Verizon (-2,92% à 36,24 dollars), le secteur technologique a en revanche permis de tirer l'indice Nasdaq, notamment grâce au canadien Research In Motion (+6,03% à 140,98 dollars) et aux groupes de radios satellitaires XM (+4,15% à 11,30 dollars) et Sirius (+4,38% à 2,62 dollars). Selon la presse, la fusion de ces deux groupes pourrait recevoir prochainement le feu vert de l'autorité américaine de régulation des médias.

Parmi les autres valeurs en vue, le brasseur américain Anheuser-Busch a perdu 0,97% à 60,53 dollars, alors que son concurrent belgo-brésilien InBev a réitéré son offre de rachat, face à des rumeurs de négociations d'une alliance défensive entre Anheuser-Busch et le mexicain Grupo Modelo.