Silvio Berlusconi se dit prêt à nationaliser Alitalia

Le futur président du conseil italien, Silvio Berlusconi, multiplie les déclarations sur Alitalia. Confronté aux critiques de Bruxelles, il menace désormais de renationaliser la compagnie aérienne actuellement au bord de la faillite.

Sylvio Berlusconi n'a pas encore réuni un tour de table d'investisseurs italiens pour racheter Alitalia comme il l'avait promis lorsqu'il s'était opposé à la reprise de cette compagnie par Air France. Il doit pour le moment se contenter d'une modeste promesse du fabricant de pneumatiques Pirelli dont le président a affirmé qu'il était prêt à investir "quelques millions" dans la compagnie aérienne en difficulté s'il existait un plan de relance. Selon la presse italienne, Mario Moretti Polegato, président des chaussures Geox, pourrait également participer à un tour de table.

En attendant, la Commission européenne a demandé des éclaircissements sur le prêt relais d'urgence de 300 millions d'euros accordé la semaine dernière à Alitalia par le chef du gouvernement sortant, Romano Prodi, en concertation avec Silvio Berlusconi. "Je crains que ce ne soit pas évident pour le gouvernement italien de prouver que ce n'est pas une aide publique", a estimé le commissaire européen aux transports, Jacques Barrot.

En réaction, Silvio Berlusconi a menacé mardi de renationaliser Alitalia (l'Etat conserve 49,9% du capital) si la Commission européenne persiste au sujet du crédit-relais de 300 millions d'euros que Rome veut octroyer à la compagnie aérienne pour éviter son dépôt de bilan. "S'ils continuent à geindre, nous prendrons une décision qui permettra à Alitalia d'être rachetée par l'Etat, par les chemins de fer italiens", a déclaré Berlusconi. "C'est une menace, pas une décision", a précisé l'homme politique.

Peu impressionnée, la Commission européenne a invité mardi le futur chef du gouvernement Silvio Berlusconi à respecter les règles européennes pour sauver de la faillite la compagnie nationale Alitalia. "La décision de nationaliser (une entreprise) ne nous regarde pas, mais s'il y a un transfert de ressources de l'Etat, cela relève clairement des règles sur les aides d'Etat", a averti le porte-parole en charge des affaires de Concurrence, Jonathan Todd.

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