Le quotidien britannique The Times en avait fait état dès samedi dernier, Nicolas Sarkozy l'a confirmé ce mercredi à Londres. Il a annoncé sa décision de renforcer, sous conditions, la présence militaire française en Afghanistan sans préciser l'ampleur des effectifs concernés et le calendrier du déploiement.

"La France a proposé à ses alliés de l'Alliance atlantique une stratégie pour permettre au peuple afghan et à son gouvernement légitime de construire la paix", a déclaré le président lors d'un discours devant le parlement britannique. "Si ces propositions sont acceptées, la France proposera lors du sommet de Bucarest de renforcer sa présence militaire", a-t-il dit.

"Nous ne pouvons pas accepter un retour des talibans et d'Al Qaïda à Kaboul. La défaite nous est interdite, même si la victoire est difficile", a-t-il ajouté. Le sommet de l'Otan se tiendra dans la capitale roumaine du 2 au 4 avril.

Quelque 1.900 militaires français, de toutes les armées et notamment des Forces spéciales, sont aujourd'hui engagés en Afghanistan, dont la majorité à Kaboul, dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l'Otan.

Le nombre de soldats envoyés sur place pourrait avoisiner le millier, selon des informations qui circulent à Paris. Ce renfort français intervient en tout cas à la demande pressante de Londres et Washington, qui sont les principaux contributeurs à l'effort international de stabilisation de l'Afghanistan.