L'assurance maladie défend le bilan de ses réformes

L'assurance maladie met en avant les succès de la réforme de 2004 qui a permis "un redressement majeur" des comptes de la branche maladie et eu un "réel impact" sur les comportements.

Coup de blues à l'assurance maladie. Sous l'impulsion du chef de l'Etat, le gouvernement prépare la mise en place des Agences régionales de santé (ARS), qui fusionneront au niveau régional une partie des services de l'assurance maladie et des services sanitaires déconcentrés de l'Etat. L'assurance maladie s'interroge donc sur sa place et son pouvoir au sein de ces nouvelles structures.

"Avant la réforme de 2004, notre mission était de rembourser les soins au plus vite. Depuis, nous sommes devenus un opérateur responsable, nous avons un rôle moteur dans la gestion du risque et la régulation des dépenses de santé remboursées. Nous nous demandons si cette nouvelle réforme institutionnelle sera efficiente", résume un membre de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam). Malgré une intervention de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot la semaine dernière destinée à rassurer les directeurs de caisses, ils sont nombreux à redouter que la lourdeur étatique et l'esprit de "planification" étouffent le dynamisme de l'assurance maladie.

C'est dans ce contexte que le directeur de la Cnam, Frédéric van Roekeghem, a cherché ce mardi à mettre en avant les réussites de la réforme de l'assurance maladie de 2004, alors que le déficit de la branche maladie de la Sécu s'élève à 4,6 milliards pour 2007. "Même si l'équilibre des comptes n'est pas totalement atteint, on constate un redressement majeur", a-t-il plaidé.

La maîtrise médicalisée pour inciter les médecins à moins prescrire, les actions en faveur des génériques, le forfait 1 euro, le parcours de soins, la baisse de prix de médicaments, les déremboursements ou la lutte contre la fraude auraient permis de réaliser 5,7 milliards d'euros d'économies à fin 2007. Notamment, la baisse importante du volume des indemnités journalières et des arrêts de travail depuis 2003 a entraîné une économie cumulée de 3,6 milliards d'euros.

Frédéric van Roekeghem s'est également félicité du "succès" de la mise en place du médecin traitant, 82% des assurés en ayant déclaré un, et des génériques qui représentent aujourd'hui plus de 4 boîtes sur 5 délivrées lorsque le générique existe. Le directeur de la Cnam a enfin mis en avant la gestion des caisses primaires d'assurance maladie, qui depuis 2003 ont réduit de 9% leurs effectifs - soit quelque 5.500 postes. Des efforts que l'assurance maladie voudrait voir pris en compte à un tournant de son histoire.

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