Bonne surprise pour le groupe américain de distribution Wal-Mart. Le leader mondial du secteur a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net en hausse, notamment grâce à la bonne résistance de son activité aux Etats-Unis, et a relevé ses objectifs de résultats pour 2008, selon un communiqué publié jeudi. Le bénéfice net s'affiche à 3,449 milliards de dollars, en hausse de 16% sur un an.

Par action, le bénéfice ressort à 86 cents, hors éléments exceptionnels, soit mieux que les prévisions des analystes, qui tablaient sur 84 cents. Fort de ce constat, Wal-Mart a relevé sa fourchette de prévision de bénéfice par action pour l'ensemble de son exercice 2008 et table désormais sur une estimation comprise entre 3,43 et 3,50 dollars, contre 3,30 à 3,43 précédemment.

Le PDG Lee Scott, cité dans le communiqué, a attribué la progression du bénéfice à "une combinaison d'une solide performance opérationnelle et une efficacité accrue dans l'allocation du capital". Le groupe a bénéficié d'une progression marquée de ses ventes aux Etats-Unis, malgré le ralentissement de l'économie américaine. Le chiffre d'affaires des enseignes Wal-Mart a ainsi augmenté de 8,5% et celui des enseignes Sam's Club de 8%.

Le rythme de croissance outre-Atlantique reste néanmoins très inférieur à celui de l'international, qui a atteint 16,9%. Au total, le chiffre d'affaires a atteint 101,5 milliards de dollars, en hausse de 10% sur un an. Outre la bonne résistance du marché américain, Wal-Mart est également parvenu à contenir la hausse de ses coûts, malgré la flambée des cours des matières premières. Pour les enseignes Wal-Mart aux Etats-Unis, qui pèsent 63% des ventes mondiales du distributeur, le bénéfice opérationnel a ainsi progressé de 10,8%, soit plus vite que le chiffre d'affaires.

Une performance également imputable à la gestion des stocks, qui fait partie des objectifs prioritaires de Wal-Mart. Le premier distributeur mondial a ainsi réussi à limiter l'augmentation de ses stocks à 3,5%, soit trois fois moins vite que ses ventes. Malgré la hausse limitée des coûts et le repli relatif des prix des matières premières et du pétrole ces dernières semaines, Lee Scott a affirmé, lors d'une conférence téléphonique, que "la hausse du prix des denrées alimentaires demeure un facteur présent sur nos marchés".

Principale ombre au tableau, les difficultés de l'enseigne Sam's Club sur le plan de la rentabilité. Ces derniers ont ainsi vu leur bénéfice opérationnel reculer de 2,9%, malgré une solide progression des ventes (+8%).