Nouveau reflux des cours du pétrole

Après deux jours de hausse consécutive, les cours du brut sont à nouveau orientés à la baisse, autour des 117 dollars à New York. La tempête tropicale Gustav devrait épargner les installations pétrolières dans le Golfe du Mexique.

Alors que les cours du pétrole ont brièvement dépassé les 120 dollars, la tendance s'est inversée brusquement. A 18 heures, le baril de "light sweet crude" s'échangeait contre 117,06 dollars à New York et celui de Brent de la mer du Nord repartait perdait près de deux dollars à 115,59 dollars.

Depuis le début de la semaine, les cours du brut sont soutenus par les craintes liées à l'ouragan Gustav, qui a fait 22 morts mardi en République dominicaine et à Haïti. Les marchés craignaient qu'elle ne reprenne de la force et ne redevienne un ouragan, avant de toucher le Golfe du Mexique, où se concentre un quart de la production totale de brut aux Etats-Unis.

Mais les derniers bulletins météos montrent que "Gustav" pourrait avoir modifié sa direction et ne menacerait donc pas les infrastructures. L'ensemble des compagnies pétrolières présentes dans la zone ont pris des mesures de précaution, voire ont évacué partiellement certains lieux de production pour certaines. L'anglo-néerlandaise Shell à décidé d'évacuer une partie de son personnel. Total pourrait interrompre sa production dans le Golfe du Mexique à partir de samedi et Exxon Mobil dit "surveiller de près" l'évolution de la situation.

De plus, la révision en forte hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre a renforcé le dollar face à l'euro, ce qui favorise une baisse des cours des matières premières en générale et du pétrole en particulier.

Cependant, les tensions géopolitiques entre la Russie et les pays occidentaux continuent d'inquiéter les marchés. Bernard Kouchner, le ministre français des Affaires étrangères, a indiqué ce jeudi que l'Union européenne pourrait envisager des sanctions contre Moscou lundi prochain lors d'un sommet extraordinaire sur la crise géorgienne. Moscou et Washington ont multiplié les déclarations ces derniers jours, le président russe Dmitri Medvedev allant jusqu'à dire qu'il n'avait pas peur d'une nouvelle guerre froide.

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