La pression monte en faveur d'une baisse des tarifs des SMS

Le prix des messages textes envoyés depuis un téléphone mobile (SMS) doit baisser. S'appuyant sur un rapport demandé à l'Arcep, Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation, réclame aux opérateurs plus d'efforts dans ce sens. Il salue la détermination de Bruxelles sur les SMS expédiés de l'étranger.

"Le coût du SMS (mini-messages textes envoyés par mobile, ndlr) à l'unité pour le consommateur doit baisser", a estimé Luc Chatel, secrétaire d'Etat à la Consommation dans une interview au Parisien publiée ce mercredi. Un constat qui s'appuie sur les résultats d'une étude sur ce sujet qu'il avait confiée en avril dernier à l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep). Pour y parvenir, il veut "inviter" les opérateurs de téléphonie mobile à engager un "plan de réduction" du prix des SMS unitaires. Selon lui, il ressort de cette étude que "les opérateurs ont fait des progrès mais que le prix des SMS hors forfait reste de 12 centimes d'euros TTC en moyenne". "C'est encore trop cher", a-t-il souligné.

Le rapport de l'Arcep, publié ce mercredi soir, constate que le prix à l'unité, hors forfait est stable depuis l'été 2004; à savoir 12 centimes d'euro pour Bouygues Télécom, 13 centimes pour Orange et 15 centimes pour SFR. En matière de forfaits bloqués et de cartes prépayées, les grilles tarifaires de ces opérateurs montrent que les prix n'ont pas bougé depuis la baisse des tarifs en gros intervenue en septembre 2006.

Il faut donc plutôt se tourner du côté des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) pour relever des tarifs plus concurrentiels. Ainsi, cite le rapport, en 2004, Breizh Mobile offrait des SMS unitaires à 10 centimes d'euro et Debitel, à 9 centimes. Par la suite, les opérateurs virtuels suivants se sont alignés sur ces mêmes tarifs, environ 30% moins chers donc que les opérateurs classiques.

Et c'est la corde sensible du pouvoir d'achat que Luc Chatel va brandir face aux opérateurs. Ces derniers, selon lui, "doivent prendre conscience des difficultés des petits consommateurs".

L'autre argument est de développer une "plus grande concurrence, notamment grâce au développement des opérateurs mobiles virtuels (MVNO)". "Le Conseil de la Concurrence, que j'avais sollicité sur ce sujet, devrait proposer des pistes dans les prochaines semaines", a expliqué le secrétaire d'Etat.

La détermination du gouvernement en matière de politique tarifaire pour les SMS rejoint celle de la Commission européenne, et plus particulièrement Vivane Reding, commissaire chargée de l'information et de la communication. Dans un communiqué envoyé mardi soir, Luc Chatel a précisé qu'il lui communiquerait dans les prochains jours ladite étude confiée à l'Arcep. Le secrétaire d'Etat saluait par ailleurs la récente proposition de la commissaire d'imposer d'ici l'été 2009 une baisse d'environ 50% en moyenne du prix des SMS expédiés de l'étranger, avec un plafond entre 11 et 15 centimes d'euro. "Cette initiative va clairement dans le bons sens", se félicitait Luc Chatel.

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