Les syndicats ont plutôt bonne presse auprès des salariés du privé et public. C'est ce que révèle la 13ème édition de l'Observatoire du travail, publié dans l'Express. Le sondage* réalisé par BVA pour l'Express en partenariat avec BPI intitulé "S'opposer, défendre, construire : qu'attendent les salariés des syndicats ?", montrent que les salariés se sentent plus proches de la CGT (21 %) et de la CFDT (14 %) que de FO (8 %) ou des autres syndicats. Les ? d'entre eux n'ont jamais été syndiqués, 13 % sont syndiqués et 12 % ne le sont plus mais l'ont été dans le passé.

S'ils devaient se syndiquer, ils le feraient pour défendre les droits des salariés dans leurs entreprises (49 %), défendre leurs intérêts personnels (46 %), faire entendre leur point de vue dans la gestion de leur entreprise (45 %M) ou faire entendre leurs voix dans les grands débats nationaux sur la protection sociale et le dialogue social (39 %).

Par ailleurs, dans le cadre de leur activité professionnelle, 85 % des personnes interrogées ont déjà participé à une distribution de tracts, 82 % ont exercé des fonctions syndicales ou de représentants du personnel. En revanche, ils sont moins nombreux à avoir participé à un mouvement de grève (63 %) ou à une assemblée générale de salariés (61 %).

Le sondage montre également que 45 % des salariés disent avoir voté aux dernières élections prud'homales et 55 % disent avoir voté aux dernières élections des représentants du personnel.

Globalement, plus de moitié des personnes interrogés a une bonne opinion des organisations syndicales en général : 8 % ont une très bonne opinion, et 53 % une plutôt bonne opinion. Et dans le cadre des négociations entre les syndicats le gouvernement, 64 % des personnes interrogées font confiance aux syndicats pour garantir le niveau de protection sociale des salariales et 60 % pour proposer des solutions aux problèmes de la protection sociale et de l'emploi.

Au chapitre des priorités pour les syndicats, les salariés estiment qu'ils doivent plutôt privilégier la recherche des solutions négociées et de propositions (76 %), plutôt que la défense des droits des salariés par la lutte (21 %). Dans leur entreprise, ils estiment majoritairement que les syndicats défendent les intérêts des salariés (68 %), savent bien expliquer leurs positions (62 %) ou prennent en compte leurs préoccupations (58 %).

Enfin, interrogés sur le "syndicalisme de services", tel qu'il existe dans les pays nordiques (gestion de l'assurance chômage, services juridiques, etc.), les Français ne le plébiscitent pas. La majorité d'entre eux (54 %) n'y voit en effet pas un motif d'adhésion à un syndicat.

*sondage réalisé entre le 8 et le 23 février 2008 auprès d'un échantillon, de 1422 salariés des secteurs privés et public travaillant dans des entreprises et établissements de toutes tailles extrait d'un échantillon national représentatif de la population française. %)