Télécoms : l'opérateur indien Reliance se dit en négociations exclusives avec le sud-africain MTN

Le groupe indien a confirmé ce lundi être en discussion avec le groupe sud-africain de téléphonie mobile MTN, avec une période d'exclusivité de 45 jours. Samedi, l'opérateur indien Bharti Airtel s'était retiré des discussions autour d'une fusion avec MTN.

Le groupe indien Reliance Communications a confirmé ce lundi être en discussion avec le groupe sud-africain de téléphonie mobile MTN, avec une période d'exclusivité de 45 jours. Les deux groupes devraient discuter d'une "combinaison potentielle de leurs activités" afin de "créer une plateforme globale unique pour une croissance exponentielle", indique le communiqué de Reliance Communications, le deuxième groupe de téléphonie mobile indien.

Reliance a indiqué que les deux groupes s'étaient mis d'accord pour mener des négociations exclusives pendant 45 jours, sans fournir d'autres détail.

MTN détient une base d'abonnés d'environ 68 millions de clients dans 21 pays d'Afrique et du Moyen-Orient. Sa capitalisation boursière représente 40 milliards de dollars. De son côté, Reliance représente une base d'abonnés de 48 millions de clients et sa capitalisation boursière est évaluée à un peu moins de 30 milliards de dollars.

Reliance Communications fait aussi partie d'un ensemble d'entreprises détenues par l'homme d'affaires indien Anil Ambani, sixième fortune de la planète et héritier de l'une des principales familles d'entrepreneurs en Inde.

Les négociations exclusives entre les deux groupes interviennent alors que le groupe Bharti du milliardaire Sunil Bharti Mittal a indiqué samedi dans un communiqué que les négociations avaient achoppé sur une proposition de MTN qui transformait "Bharti Airtel en une filiale de MTN".

"Le projet de Bharti de passer du statut d'entreprise créée et développée en Inde à celui d'un géant indien et multinational des télécommunications aurait été gravement compromis et c'était totalement inacceptable pour Bharti", a indiqué le groupe dans son communiqué.

Si l'opération s'était concrétisée, elle aurait été la plus importante jamais réalisée par un groupe indien à l'étranger, après l'achat en janvier 2007 du sidérurgiste anglo-néerlandais Corus par Tata Steel pour 13,7 milliards de dollars. Bharti est contrôlé à 65% par des capitaux étrangers, dont 30% pour le singapourien SingTel.

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