L'aéroport de Beauvais dans les turbulences : tous les documents

La gestion de cette plate-forme est l'objet de polémique. La gestion par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oise set contestée.

Un rapport de la Chambre régionale des comptes de Picardie épingle la gestion de la CCI de l'Oise, opérateur historique de l'aéroport de Beauvais-Tillé (2 millions de passagers). Il prend un relief particulier depuis que le Syndicat mixte de l'aéroport de Beauvais-Tillé a décidé d'en confier l'exploitation à la CCI de l'Oise associée à Véolia. Ce groupement vient d'annoncer son projet d'investir 68 millions d'euros dans cet aéroport - montant conforme aux 60 millions d'euros du cahier des charges - avec une subvention de 14,5 millions d'euros du syndicat mixte, propriétaire de l'aéroport de Beauvais depuis la décentralisation.

Le rapport pointe notamment les "conditions tarifaires avantageuses" (gratuité des prestations d'assistance en escale et remises sur les redevances aéronautiques) dont bénéficierait Ryanair, principal opérateur ; il relève aussi que la moitié des recettes de cet aéroport (13 sur 26 millions d'euros) provenaient en 2005 d'un service de navette par autocar entre Beauvais et Paris-Porte Maillot, service payant et facturé par la CCI au travers d'une filiale, alors que cette "ligne de cars Paris-Aéroport de Beauvais paraît relever des services publics de transport, dont l'organisation relève des collectivités territoriales (...) ou de l'Etat (...)". Cette "situation" s'est "maintenue", indique le rapport, alors qu'elle résultait de la défaillance en 2004 d'un prestataire de transports privé.

Sur les cinq candidats qui avaient aussi déposé une offre pour exploiter l'aéroport de Beauvais, deux d'entre eux ont attaqué la procédure en référé devant le Tribunal administratif d'Amiens. En vain. Ce dernier n'a pas fait droit à l'argument de Galaxy, d'une "asymétrie d'accès à l'information entre le délégataire sortant et les candidats entrants". Ni à celui de Vinci Airport selon lequel le contrat de concession devait être requalifié en "concession de travaux publics", compte tenu de l'importance des investissements à la charge du délégataire, impliquant des "obligations de publicité".

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.