La consommation américaine donne de nouveaux signes de faiblesse

Les dépenses de consommation des ménages ont progressé de 0,2% en juillet par rapport à juin, affichant leur plus faible progression depuis février, tandis que leurs revenus baissaient de 0,7%, soit la baisse la plus marquée depuis août 2005. L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE), celui que suit la Fed, s'est affiché à 4,5% sur un an. En revanche, l'indice de confiance des consommateurs mesuré par l'Université du Michigan a été révisé à 63 en août au lieu de 61,7 annoncé initialement.

Mauvais indicateur américain ce vendredi. Les dépenses de consommation des ménages ont fortement ralenti et leurs revenus ont chuté en juillet, alors que s'estompait l'effet des chèques de remises d'impôt, tandis que l'inflation continuait de progresser, a indiqué le département du Commerce. Les dépenses de consommation ont progressé en effet de 0,2% en juillet par rapport à juin, affichant leur plus faible progression depuis février, tandis que leurs revenus baissaient de 0,7%, soit la baisse la plus marquée depuis août 2005.

En juin, les dépenses avaient augmenté de 0,6% et les revenus de 0,1%, selon les chiffres que le ministère a laissés inchangés. Le revenu disponible (après impôts) a pour sa part reculé de 1,1% en juillet, après une baisse de 1,9% déjà le mois précédent.

L'indice des prix liés aux dépenses de consommation (PCE) a progressé de 0,6% (après 0,7% en juin) et celui mesuré hors alimentation et énergie a augmenté de 0,3%, comme le mois précédent. Sur un an, l'inflation a continué d'augmenter: elle s'est affichée à 4,5% pour l'indice général (après 4%), soit sa plus forte hausse depuis février 1991. L'indice de base a pour sa part progressé de 2,4% (après 2,3%), au plus haut depuis février 2007.

L'indice des prix lié aux dépenses des consommation est celui que la banque centrale (Fed) privilégie pour se faire un idée de l'inflation. Plusieurs de ses responsables s'inquiètent d'un dérapage depuis plusieurs mois mais la Fed a fait le choix de lutter contre la menace de récession, ce qui devrait selon les analystes l'inciter à garder son taux directeur à 2% jusqu'en 2009.

Ce niveau d'inflation a eu des répercussions à la fois sur les dépenses et sur les revenus en juillet. En chiffres corrigés de l'inflation, le revenu disponible a reculé de 1,7%, après une baisse de 2,6% déjà le mois précédent. Les dépenses ont pour leur part reculé de 0,4% (après -0,1%), ce qui marque la plus forte baisse depuis juin 2004.

Enfin, le taux d'épargne a fléchi à 1,2% du revenu disponible, après 2,5% le mois précédent.

Pour autant, l'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan a été révisé à 63 en août au lieu de 61,7 annoncé initialement, selon les chiffres définitifs publiés vendredi. Les analystes tablaient sur un indice à 62 points. En juillet, l'indice s'était établi à 61,2 points.

Enfin, l'indice d'activité dans le secteur industriel de la région de Chicago, établi par le groupement des directeurs d'achat de la région, a progressé à 57,9 points en août contre 50,8 en juillet, a annoncé vendredi l'association. Les analystes tablaient sur un indice à 50 points, niveau qui marque la limite entre hausse et baisse de l'activité dans le secteur industriel.

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