Wall.e, un amour de robot

Nouveau coup de maître des studios d'animation Pixar. Original et étonnant de bout en bout, "Wall.e" renoue avec les meilleures productions des créateurs de "Toy Story". Le film conte les états d'âmes d'un robot en manque de tendresse

On commençait à s'inquiéter. Depuis quelques années, Pixar, le studio de films d'animation qui avait révolutionné le genre avec "Toy Story" en 1995, semblait battre de l'aile. "Les Indestructibles", "Cars", "Ratatouille", rien de franchement mauvais, mais rien qui ne se démarque nettement du reste de la production. Il faut dire que la concurrence est devenue rude avec le développement de Dreamworks ("Shrek" ou récemment "Kung-Fu Panda") ou de la Fox ("L'Age de glace").

Qu'on se rassure, "Wall.e" fait d'un seul coup tomber toutes nos craintes. On y retrouve tout ce qui a permis à Pixar de se faire un nom : un concept totalement original, un humour sans faille mâtiné d'un propos intelligent et une technique visuelle irréprochable. L'histoire est celle de Wall.e, un robot nettoyeur. Sa mission : décrasser la Terre afin de la rendre de nouveau vivable pour les humains. Sauf que ceux-ci ont depuis longtemps déserté la planète et n'ont aucunement l'intention de revenir.

Wall.e, lui, continue sa tâche jour après jour. De temps en temps, il trouve un objet insolite et en apprend un peu plus sur la vie des humains. Il visionne en boucle la cassette du film "Hello Dolly", s'essaye à la danse. Bref, il s'humanise. Sauf qu'un humain tout seul, ça s'ennuie.

C'est alors que débarque un autre robot, Eve, envoyée sur Terre pour tenter de déceler une éventuelle trace de vie. Il ne faut pas longtemps pour que Wall.e s'amourache d'Eve. Mais la belle a du caractère et la conquérir ne sera pas une mince affaire. Cette introduction - qui correspond aux 30 premières minutes, totalement muettes, du film - dégage une force émotionnelle incroyable. Ensuite les humains interviennent. L'histoire prend alors une nouvelle tournure dont on ne dira rien mais qui n'est pas moins surprenante.

Cerise sur le gâteau, le traditionnel court-métrage en ouverture du film est un bijou où tout le savoir-faire de Pixar se voit condensé en cinq petites minutes hilarantes qui rendent hommage à l'âge d'or des cartoons Tex Avery et Warner Bros. C'est l'un des meilleurs courts-métrages d'une série qui jusqu'à présent n'a jamais déçu. Pixar est décidément en très grande forme.

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