Le numéro un allemand de la distribution Metro a plongé dans le rouge au deuxième trimestre, sous l'effet de charges exceptionnelles liées à sa restructuration, selon des chiffres publiés jeudi. Le groupe a enregistré sur la période avril à juin une perte nette de 246 millions d'euros, contre un bénéfice net de 110 millions un an auparavant. Le chiffre d'affaires a progressé de 6,9% à 16,06 milliards.

Dès la semaine dernière, Metro avait indiqué avoir subi des charges totales de plus de 600 millions d'euros sur le trimestre, liées à la cession prévue de supermarchés Real déficitaires et de sa chaîne de prêt-à-porter Adler, deux éléments de sa restructuration en cours.

Le groupe a confirmé jeudi sa prévision d'une hausse de plus de 6% de son chiffre d'affaires et de 6% à 8% du bénéfice d'exploitation (Ebit) avant exceptionnels sur l'exercice. Ceci ne comprend pas les coûts liés à la restructuration de Real et d'Adler, précise-t-il.
Metro se refait une jeunesse sous la houlette de son nouveau patron, Eckhard Cordes. Outre Adler et certain actifs de Real, chaîne de supermarchés en difficulté, Metro veut se séparer de ses grands magasins Kaufhof.

Comme d'habitude, ce sont ses magasins d'électronique Saturn et Media Markt, ainsi que ses hypermarchés Metro Cash & Carry qui ont tiré la croissance du groupe. Ces derniers ont vu leurs ventes progresser (plus de 14%) en Europe de l'Est et en Asie/Afrique sur le premier semestre, tandis qu'elles ont légèrement reculé en Allemagne.
Les ventes de Saturn ont été particulièrement solides en Europe de l'Est (+43,1% sur un an sur les six premiers mois de l'année).

Real faisait encore piètre figure, avec une perte d'exploitation de 285 millions au premier semestre, tandis que la perte Ebit de Kaufhof est restée stable (-50 M EUR).
Depuis plusieurs années, c'est grâce à son expansion à l'étranger et à des acquisitions que Metro réussit à croître, alors que la consommation des ménages est en berne en Allemagne.