L'éventuelle taxe sur la téléphonie inquiète les opérateurs mobiles virtuels

Les opérateurs télécoms mobiles virtuels (MVNO) sont inquiets et le font savoir. Selon l'association qui les regroupe, la taxe sur les opérateurs mobiles envisagée par Nicolas Sarkozy pour financer les chaînes de télévision publiques privées de publicité "risque d'être fatale".

Il y a d'abord eu l'effet de surprise, puis ensuite les avis. Il y a d'un côté, France Télécom dont le PDG, Didier Lombard, déclarait jeudi sur BFM "cela nous amènera à changer nos modèles, à s'adapter". Puis d'un autre, la voix des MVNO regroupée en partie sous la bannière de l'association Alternative Mobile, nettement plus tranchée et négative sur la nouvelle taxe que le chef de l'Etat envisage de fixer pour financer l'arrêt de la publicité sur la télévision publique et qu'ils jugent même "fatale".

"La concurrence sur la téléphonie mobile s'exerce dans des conditions très difficiles pour les MVNO, qui sont encore très fragiles face aux opérateurs historiques", rappelle dans un communiqué l'association. "Là où une nouvelle taxe pourrait perturber les acteurs historiques, elle risque en revanche d'être fatale aux MVNO, tous encore engagés dans une phase d'investissement, et pour lesquels une taxe sur le chiffre d'affaires ne ferait que repousser davantage la perspective d'atteindre un jour leur équilibre économique", écrit l'association. Cette taxe pourrait alors "les faire disparaître et engendrer un renforcement des acteurs dominants, au détriment de la concurrence et des consommateurs", conclut le communiqué.

Trois ans après leur lancement en France, la quinzaine d'opérateurs mobiles virtuels (MVNO) ne se partagaient que 2,1 millions de clients fin septembre (contre 49 millions pour les opérateurs traditionnels en métropole), soit 4,06% du marché.

C'est mardi que le président de la République a annoncé, à la surprise générale, réfléchir à une suppression totale de la publicité sur les chaînes de télévision publiques, qui serait financée "par une taxe sur les recettes publicitaires accrue des chaînes privées et par une taxe infinitésimale sur le chiffre d'affaires de nouveaux moyens de communication, comme l'accès à Internet ou la téléphonie mobile".

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