Pétrole : détente des cours, stocks américains contrastés, mise en garde de Total

Le prix du baril a perdu plusieurs dollars en quelques heures. Les stocks américains de pétrole baissent mais ceux d'essence augmentent. Le directeur général de Total prévient que les cours vont tout de même demeurer élevés.

L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) annonce ce mercredi que les stocks américains de pétrole brut ont baissé la semaine dernière, de 4,8 millions de barils à 306,8 millions alors que les économistes attendaient une petite hausse.

En revanche, les stocks d'essence progressent plus que prévu avec un gain de 2,9 millions de barils, à 209,1 millions. Idem pour les réserves de produits distillés, notamment le fioul domestique, en hausse de 2,3 millions de baril, à 111,7 millions. Le taux d'utilisation des capacités des raffineries a augmenté de 1,8 point à 89,7%.

Du coup, les cours du pétrole restent orientés à la baisse après leur forte détente des ces dernières heures, notamment à la remontée du dollar face à l'euro, liée aux propos du patron de la banque centrale américaine, la Fed (Reserve fédérale), Ben Bernanke.

En même pas une journée ils ont perdu plus de 4 dollars. Le baril de WTI américain et le Brent de la mer du nord évoluant sous les 123 dollars, autour de 122,50.

Une bouffée d'air potentielle pour les automobilistes, pêcheurs et autres transporteurs routiers, qui continuent toutefois à se mobiliser un peu partout en France pour dénoncer la flambée récente des cours du brut.

Mais selon le directeur général de Total, Christophe de Margerie, qui intervenait ce mercredi devant les commissions des Finances et des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, les cours du pétrole vont "rester élevés". En outre, "le coût de renouvellement des productions et des réserves est à un prix de 80 dollars le baril, ce qui fixe une limite technique".

Il a par ailleurs indiqué se "poser des questions" sur la présence de son groupe au Nigeria, où les installations et le personnel sur place des compagnies pétrolières sont souvent attaquées par la rébellion. Or, "si Total, ou une autre compagnie pétrolière, si nous décidons de partir du Nigeria pour des raisons de sécurité, ce n'est pas 130 dollars, c'est X que vous aurez", a-t-il pronostiqué. Il a estimé à propos de la production au Nigéria qu'avec "2 millions de barils en moins, on serait confronté à un véritable manque d'énergie et à des prix qui flamberaient".

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