BMW confirme 8.100 suppressions d'emplois

Le constructeur automobile allemand de haut de gamme va faire disparaître 7,5% de ses effectifs

BMW a confirmé ce mercredi la suppression de 8.100 emplois, dans le cadre d'un plan visant à augmenter sa rentabilité. Au total, 7,5 % des effectifs du groupe auront disparu à la fin de l'année 2008. Les intérimaires vont payer le plus lourd tribut de la restructuration, avec 5.000 postes en moins, dont la moitié a déjà disparu l'an dernier. L'autre sera supprimée au cours de l'année. 3.100 postes de salariés fixes vont également disparaître, en principe sur la base du volontariat et grâce au non-remplacement des départs à la retraite.

L'Allemagne est de très loin le pays le plus touché par les suppressions de postes, avec un total de 7.500 emplois en moins. Les 600 restants seront retirés du réseau de distribution à l'étranger, a précisé Ernst Baumann, membre du directoire de BMW dans un discours communiqué à la presse.

Le constructeur de haut de gamme avait déjà annoncé fin décembre une vaste restructuration, dans le cadre de son plan intitulé "Number One" visant à augmenter sa rentabilité.Mais il avait refusé de confirmer le chiffre de 8.000 suppressions d'emplois qui circulait dans la presse, se bornant à rappeler que les économies sur les achats ne suffisaient plus à accroître les marges du constructeur. BMW, dont les prix de vente des véhicules sont extrêmement élevés, veut atteindre une marge de 8 à 10% d'ici à 2012 dans sa division automobile, actuellement moins rentable que celle de Mercedes-Benz.

Pour y parvenir, le constructeur de Munich veut améliorer la productivité de ses salariés, qui augmente déjà "de 5 à 10% tous les ans" depuis plusieurs années. Ce plan devrait lui permettre de réaliser des économies de 500 millions d'euros par an à partir de 2009. Le syndicat de la métallurgie IG Metall a aussitôt dénoncé un "changement de culture" de la part de BMW, traditionnellement soucieux du bien-être de ses salariés.

En raison d'un accord signé avec le syndicat, BMW n'a pas le droit de faire un plan social et ne peut que miser sur le volontariat, a souligné l'IG Metall."Je ne crois pas que 2.500 salariés vont signer volontairement une fin de contrat et, d'après ce que nous entendons dans les ateliers, on a besoin d'intérimaires pour construire des voitures", indique le syndicat.

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