Espagne : nouvel accès de faiblesse de l'immobilier en février

Le nombre d'achats de logements au mois de février en Espagne a baissé de 24,4% par rapport au même mois de l'année précédente. Cette forte contraction vient s'ajouter au recul de 27% constaté déjà en janvier.

Les ventes de biens immobiliers ont chuté de 24,4% en février en Espagne par rapport au même mois de l'an dernier, selon les statistiques officielles publiées lundi, confirmant le ralentissement rapide du marché. L'Institut national de la statistique a également fait état d'un recul de 26,4% des prêts immobiliers en février, à 12,2 milliards d'euros.

La semaine dernière, des statistiques officielles avaient montré une hausse de 3,8% sur un an au premier trimestre des prix des biens immobiliers, neufs ou occupés, leur plus faible croissance depuis le début du "boom" du secteur en Espagne en 1998.

Cet nouvel accès de faiblesse vient s'ajouter à celui déjà enregistré au mois de janvier où selon les statistiques officielles, le marché avait reculé de 27%.

Au mois de février, le nombre de transactions de logements urbains a été de 55.462, soit une baisse de 10,2% par rapport à janvier. En cumulé sur les deux premiers mois de l'année, la baisse a été de 25,85% par rapport aux deux premiers mois de l'année précédente.

Ce chiffre vient confirmer un peu plus le coup d'arrêt du marché immobilier espagnol après des années de frénésie durant lesquelles plusieurs millions de logements ont été bâtis et les prix se sont envolés.

Outre les transactions qui sont en chute libre, les prix sont en train de marquer le pas. Ainsi, pour la première fois depuis le début dix ans, le prix réel du logement a baissé en Espagne, l'inflation étant plus élevée que la hausse des prix du logement. Sur un an, les prix moyens du logement ont progressé de 4% en mars, alors que l'inflation sur la même période a été de 4,6%.

L'éclatemment de la bulle immobilière a fait une victime en fin de semaine avec la prise de pouvoir par les banques du capital du groupe espgnol Colonial. Emblème de l'âge d'or de l'immobilier espagnol de la dernière décennie, le groupe est en grandes difficultés depuis la fin décembre 2007, ployant notamment sous une dette de 8,9 milliards d'euros. Son principal actionnaire, Luis Portillo a du laisser le contrôle du groupe à un pool bancaire faute de pouvoir honorer ses traites.

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