Recul de 11% du marché des crédits immobiliers au premier semestre

Le marché des crédits immobilier en France a baissé de 11% au premier semestre. Un recul significatif qui s'explique par la difficulté des banques à se refinancer. Le recul est plus net dans l'ancien (- 12,5%) que dans le neuf (- 8,6%).

Sur les six premiers mois de l'année, le marché des crédits immobilier a baissé de 10,9% en France. Ce recul, par rapport à la même période de l'an dernier, s'explique par une restriction de l'offre de prêt de la part des banques, alors que la capacité d'emprunt des ménages reste intacte, selon les statistiques de l'Observatoire Crédit Logement/CSA.

"La situation est totalement paradoxale, puisque l'activité est en recul sur tous les marchés, et pour autant la demande conserve toute sa capacité de mobilisation", a relevé Michel Mouillart, le président de l'Observatoire, lors d'une conférence de presse. Le recul est plus net dans l'ancien (- 12,5%) que dans le neuf (- 8,6%).

En termes de valeur, les offres de prêts acceptées ont atteint le montant de 145,71 milliards d'euros à fin juin, contre 153,38 milliards il y a un an. La crise des crédits américains à risque ("subprime") a conduit les banques à moins se prêter les unes aux autres. Les taux d'intérêt n'ayant quasiment pas augmenté d'un trimestre à l'autre (4,68% en moyenne au deuxième trimestre contre 4,67% au premier) le recul du marché trouve son origine, selon Michel Mouillart, dans les "difficultés" des établissements de crédit à "refinancer leurs activités de prêt".

Dans les mois qui viennent, les taux d'intérêt devraient augmenter, même si la forte concurrence entre les établissements bancaires devrait limiter cette hausse, pronostique Michel Mouillart.

En effet, "les banques vont non seulement reconstituer leurs marges", qui était quasi-nulles voire parfois négatives ces dernières années sur le crédit à l'habitat, mais elles "vont incorporer dans leurs taux le coût plus élevé de la liquidité", a expliqué Claude Morandeau, le directeur général de Crédit Logement. Autrement dit, les banques vont répercuter dans les taux proposés à leur clientèle le surcoût actuel qu'elles payent pour se refinancer sur les marchés.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.