Carrefour annule sa traditionnelle campagne de promotions en Chine pour le 1er mai

Le géant de la distribution vient d'annoncer l'annulation de sa campagne promotionnelle réalisée chaque année autour du 1er mai, jour férié en Chine.

Nouvel épisode du feuilleton des relations franco-chinoises. Le groupe Carrefour, très présent en Chine depuis 1995, et menacé de boycott par les Chinois qui n'apprécient pas l'attitude de la France à l'égard du Tibet, a décidé d'annuler sa campagne de promotions qu'il réalise dans ce pays chaque année autour du 1er mai.

Ce jour, férié en Chine et tombant au milieu d'une période de vacances, correspond à une grande vague de consommation pour la population chinoise. Aussi, le groupe Carrefour, implanté en Chine depuis 1995, fort de près de 400 magasins, organise chaque année une campagne de promotions à cette occasion.

Mais cette année, ni tract, ni actions publicitaires, ni produits en promotion. Le groupe vient d'annoncer ce vendredi soir, à une semaine du 1er mai, qu'il renonce à cette campagne promotionnelle, tout en maintenant l'ouverture de ses magasins. Une façon bien sûr de couper l'herbe sous le pied à celles et ceux qui appellent sur Internet, au boycott des produits Carrefour ce jour-là. Des manifestations anti-françaises se sont déjà déroulées le week-end dernier et lundi dans plusieurs villes chinoises devant des magasins Carrefour.

Ce même vendredi, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a marqué à Pékin sa désapprobation des manifestations ayant visé Carrefour en Chine, sur fond de montée du sentiment anti-français dans le pays. "Ce type d'actions contre des entreprises, qu'elles soient chinoises ou étrangères, n'a aucun sens", a-t-il indiqué avant d'ajouter: "nous sommes opposés aux boycotts". Il a néanmoins rappelé qu'avec un personnel pratiquement entièrement chinois et des rayons "remplis à 95% de produits chinois", le distributeur français était "une compagnie chinoise en Chine".

Les relations entre la France et la Chine se sont tendues après le passage très mouvementé de la flamme olympique à Paris et les menaces du président Nicolas Sarkozy de snober la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques en raison de la crise tibétaine.

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