Les autres films de la semaine

Parmi les films de la semaine "Les Cerfs-volants de Kaboul", "L'Audition", "En avant, jeunesse".

"Les cerfs-volants de Kaboul"
Best-seller international de l'écrivain américain d'origine afghane Khaled Hosseini, "Les cerfs-volants de Kaboul" est aujourd'hui adapté pour le grand écran par Hollywood. L'histoire est celle d'une amitié trahie entre deux enfants dont l'un devra, vingt ans après avoir fui l'Afghanistan, revenir au pays pour se racheter. En toile de fond: la guerre, l'exil, la dictature des Talibans. Sujets on ne peux plus délicats. Derrière sa caméra, Marc Forster (le réalisateur du prochain James Bond) a pourtant décidé de ne pas s'embarrasser de considérations politiques ou historiques trop subtiles. L'invasion soviétique, pour ne citer que cet exemple, est balayée en un seul plan où des chars envahissent la ville. Ne pas s'attendre à un film politique donc, mais plutôt à un mélodrame, bien ficelé sans être bouleversant.
O. L. F.

"L'Audition"
Fameux acteur québécois, Luc Picard passe derrière la caméra, sans cesser de s'interroger sur son métier. Dans son film, il joue le rôle d'un gros bras, homme de main employé par des usuriers et des mafieux pour tabasser les mauvais payeurs. Mais il rêve de devenir acteur. Grâce à une cousine, il a l'occasion de passer une audition où il joue le rôle d'un père lisant un message d'adieu déchirant à son fils. Sans lésiner sur le pathos. Le tout en catimini de sa compagne, laquelle est enceinte et n'ose pas l'avouer. Mêlant mille choses hétérogènes, le film, trop bavard, s'étire en longueur.
N.T.


"En avant, jeunesse!"
Le Portugais Pedro Costa s'intéresse au milieu des déshérités de l'immigration cap verdienne qu'il avait déjà filmés dans "La chambre de Vanda", toujours avec des acteurs non professionnels. Cette fois, le film tourne autour de la figure impressionnante de Ventura, maçon de la banlieue de Lisbonne, géant noir à l'épaisse chevelure blanche. Perdu entre l'ancien quartier délabré de Fontainhas où il a longtemps vécu et son nouveau logement dans une HLM tout juste achevée, Ventura rencontre des jeunes paumés dont il veut faire ses "enfants". Il écoute les doléances de ces doublement déracinés, relogés dans un nouveau quartier non moins sordide que l'ancien, tombés sous l'emprise de la violence et de la drogue. Et ressasse inlassablement une lettre d'amour composée pour l'ouvrier esseulé plaqué par sa compagne. Le film est une élégie aux longs plans fixes et à la durée dilatée.
N.T.

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