Nicolas Sarkozy et l'UMP plombés par les sondages et les bisbilles politiques

Deux nouveaux sondages viennent confirmer le dévissage du chef de l'Etat dans l'opinion. A Neuilly, après le retrait de David Martinon, l'UMP se résigne à investir Jean-Christophe Fromantin, qui menait jusqu'alors une liste de droite concurrente de celle de l'UMP. Mais l'ex-numéro deux de Martinon, Arnaud Teullé, lance aussitôt une liste dissidente. A Paris, François de Panafieu (UMP) semble largement distancée par Bertrand Delanoë (PS).

Mauvaise passe pour l'UMP et pour Nicolas Sarkozy à l'approche des municipales. Deux nouveaux sondages ont confirmé lundi le dévissage de la cote de popularité du chef de l'Etat. Dans le baromètre Ipsos-Le Point à paraître jeudi, il poursuit sa chute, perdant dix points de bonnes opinions en février avec seulement 39% de satisfaits, contre 49% en janvier. C'est le plus mauvais sondage d'opinion depuis son élection pour Nicolas Sarkozy, qui recueille dans cette enquête 58% (+9) d'opinions défavorables (3% ne se prononcent pas). Il a ainsi perdu dix-neuf points de jugements favorables depuis le mois de novembre, époque à laquelle il avait encore 58% de satisfaits dans ce même baromètre.

Même tendance dans le baromètre CSA pour i-Télé/Le Parisien à paraître ce mardi. Nicolas Sarkozy accuse en février un recul de six points de sa cote de confiance, qui tombe à 42% contre 48% en janvier et 55% deux mois plus tôt. Cette baisse de treize points de la cote de confiance du président s'accompagne en parallèle d'une montée de quatorze points des opinions négatives. Les Français sont aujourd'hui 52% à ne pas lui faire confiance contre 45% le mois dernier et 38% en décembre.

Ces deux sondages ont été réalisés avant l'annonce du retrait du porte-parole de l'Elysée, David Martinon, de la campagne municipale à Neuilly. Dans cette commune limitrophe de Paris, la plus riche de France et fief historique de Nicolas Sarkozy, l'UMP a dû trancher dans le vif et trouver une solution d'urgence pour mettre un terme à la situation politique locale qui tournait à la farce.

Ce mardi matin, Patrick Devedjian, a annoncé sur Europe 1 que Jean-Christophe Fromantin, qui menait jusqu'alors une liste de droite concurrente de celle de l'UMP, serait investi par le parti majoritaire. "Ce sera décidé tout à l'heure par la commission d'investiture mais ma proposition c'est que Neuilly soit une ville symbole de l'ouverture", a précisé le secrétaire général de l'UMP.

Lors de la réunion de la commission, à 10h30, "je proposerai que nous accordions notre investiture à une liste qui rassemble l'ensemble de Neuilly, qui peut encourager tout le monde, et je pense que la liste de M. Fromantin est à retenir", a-t-il ajouté. Prié de dire si Jean Sarkozy, un des fils du chef de l'Etat qui soutenait David Martinon jusqu'à ce week-end, pourrait ne pas figurer sur cette liste, il a répondu: "c'est possible, oui, sa présence en tout cas n'est pas un sujet de débat." Jean-Christophe Fromantin "n'appartient pas à l'UMP", a précisé Patrick Devedjian, "mais l'UMP serait très largement représentée sur sa liste dans cette hypothèse".

Cette décision n'a pas plus à Arnaud Teullé. Cet ex-candidat naturel de l'UMP qui avait dû accepter de laisser sa place pour le "parachuté" Martinon, n'a pas accepté le verdict en faveur de Jean-Christophe Fromantin. Il a donc annoncé le lancement d'une liste dissidente. Dimanche, aux côtés du fils cadet du chef de l'Etat, Jean Sarkozy, il avait déjà participé au lâchage de David Martinon.

Enfin, autre motif d'inquiétude pour l'UMP, le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, creuse l'écart face à sa rivale Françoise de Panafieu, avec 45% d'intentions de vote au premier tour des municipales contre 30% à la candidate de l'UMP, selon un sondage TNS Sofres-Logica publié ce mardi par Le Figaro. Marielle de Sarnez (MoDem) est créditée de 8% et Denis Baupin (Verts) de 6%, la LCR recueillant 4%.

En outre, à la question de savoir qui ils souhaiteraient voir maire de Paris entre Bertrand Delanoë et Françoise de Panafieu, les personnes interrogées citent à 59% l'actuel maire de la capitale contre 29% pour la candidate UMP. 12% ne se prononcent pas.

La situation dans la capitale se complique en outre de jour en jour pour la maire du XVIIème arrondissement. Des listes se multiplient en effet à droite et deux maires sortants, François Lebel (VIIIème), qui a récemment marié Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, et René Galy-Dejean (XVème) défient les candidats investis par l'UMP.

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