Nicolas Sarkozy veut maintenir le gouvernement et le cap après les municipales

Nicolas Sarkozy a exclu un "grand remaniement" gouvernemental et un plan de rigueur après les municipales, affichant sa volonté de "maintenir" le cap des réformes après les scrutins des 9 et 16 mars, dans un long entretien accordé au Figaro publié ce jeudi. Le chef de l'Etat place de nouveau son action dans la durée du quinquennat.

Dans une longue interview publiée ce jeudi par Le Figaro, à trois jours du premier tour d'un scrutin délicat pour sa majorité, le président de la République envoie un message aux électeurs: il n'y aura pas de plan de rigueur, contrairement à ce qu'avance la gauche, au lendemain des municipales. "Je ne crois pas au plan de rigueur. Il ne mène à rien. C'est la réforme qui amènera les économies et ce sont les économies et la croissance qui amèneront la réduction des déficits", selon lui. Aux électeurs inquiets pour leur pouvoir d'achat - une des causes de sa dégringolade dans les sondages - il réaffirme par ailleurs que "l'élévation du niveau de vie des Français, de tous les Français", est un "objectif central" de sa politique.

Le chef de l'Etat déclare également n'y aura "pas de grand remaniement après les municipales". Il affirme sa confiance dans le Premier ministre, François Fillon étant "le meilleur pour mettre en oeuvre" sa politique. De même, Nicolas Sarkozy déclare que le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, dont les interventions médiatiques ont pu être critiquées par l'UMP à l'Assemblée, a sa "confiance" et son "amitié".

Il reconnaît des "maladresses de communication", notamment sur le rapport Attali sur la croissance, qui a irrité nombre de députés UMP, et "quelques erreurs" commises par ses conseillers - mais pas par Claude Guéant, souligne-t-il. Il promet d'associer "davantage" les parlementaires à l'élaboration de sa politique. Il souhaite en revanche que l'UMP, parti majoritaire, s'adapte au "nouveau contexte", reste une force de débat et promeuve de nouveaux talents.

L'entretien avec le Figaro paraît alors que la cote de confiance du chef de l'Etat chute encore de quatre points selon le baromètre CSA pour i-Télé/Le Parisien (38%, contre 55% pour François Fillon) du même jour. Interrogé sur cette baisse, le chef de l'Etat répond qu'il ne se laissera pas "distraire par les péripéties". "J'ai un cap, je tiendrai ce cap", poursuit-il, affirmant qu'il n'a "pas l'intention de rythmer" son quinquennat "en fonction des scrutins locaux, régionaux ou européens qui nous attendent". "Mon rendez-vous est clair: c'est la fin du quinquennat, et les résultats concrets que les Français en attendent à juste titre. En tout état de cause, pour moi, comme pour tous les Français, le changement est une ardente obligation", insiste le chef de l'Etat.

Le chef de l'Etat affirme aussi son intention d'"aller jusqu'au bout" contre les récidivistes, alors que le Conseil constitutionnel a partiellement censuré la loi instaurant la rétention de sûreté pour certains criminels jugés dangereux à l'issue de leur peine. Quelques dix mois après son élections, il défend sa politique étrangère, estimant que le contrat EADS signé avec l'armée américaine n'aurait pas été possible sans le rapprochement qu'il a piloté avec Washington.

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