BNP Paribas souffre aux Etats-Unis mais se développe en Europe

BNP Paribas vient de signer un partenariat stratégique avec Insinger de Beaufort pour créer un acteur clé du marché de la banque privée aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, l'un des rares secteur épargné par la crise. Parallèlement à cette annonce, une banque de détail californienne, filiale du français, a enregistré une forte baisse de ses résultats.

Alors que les marchés financiers ne montrent pas de signe de rebond durable, la grande banque française BNP Paribas poursuit sa stratégie de diversification. Alors que la banque d'investissement souffre, le nouvel objectif du groupe est le développement de son activité de gestion privée. A ce titre, il vient de conclure un accord avec la société de holding de Bank Insinger de Beaufort pour créer un acteur clé du secteur aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

La banque de la rue d'Antin va d'abord prendre une participation de 35% dans le capital de Insinger de Beaufort Holding, pour 60 millions d'euros. Ensuite, elle va apporter à son nouveau partenaire ses activités de banque privée aux Pays-Bas, avec Nachenius Tjeenk et au Royaume-Uni. En contrepartie, BNP Paribas Private Bank recevra des actions supplémentaires du nouveau groupe, portant ainsi sa participation entre 60 % et 65 % du capital.

De ce "partenariat stratégique", comme le qualifie le français, va naître un leader de la banque privée anglo-néerlandais, qui agira principalement sur le marché domestique aux Pays-Bas et auprès d'une clientèle internationale et fortunée à Londres.

Ce renforcement de la présence de BNP Paribas dans cette activité jusqu'ici épargnée par la crise financière va lui permettre de réduire la part de la banque d'investissement et de celle de détail dans son bilan.

Car les mauvaises nouvelles concernant ces activités se multiplient dans le secteur bancaire. Mercredi, c'était au tour de l'américaine Bank of the West, une banque de détail filiale du groupe français, d'annoncer une chute de 73% de son résultat net au deuxième trimestre.

La banque californienne n'a réussi à dégager qu'un bénéfice de 37,2 millions de dollars entre avril et juin, contre 139 millions un an plus tôt. Comme pour la plupart de ses consoeurs, cette contre-performance s'explique par une provision pour créances douteuses de 185,3 millions de dollars et une perte sur son portefeuille de titres de 27,9 millions. De quoi inciter sa propriétaire, BNP Paribas, à chercher des opportunités de développement dans des secteurs financiers plus protégés.

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