Smoby : le tribunal tranchera le 3 mars sur le nom du repreneur

Deux repreneurs potentiels se détachent du lot: la holding grenobloise Abcia, associée à Caravelle, spécialisée dans la reprise d'entreprises en difficultés qui prévoit de conserver 480 emplois et le leader allemand du jouet Simba qui ne garderait lui que 408 salariés.

L'avenir de Smoby sera décidé début mars. Le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, qui a examiné lundi après-midi les offres de reprise de Smoby-Majorette, en redressement judiciaire depuis octobre, annoncera sa décision le lundi 3 mars. A l'issue de l'audience, deux repreneurs potentiels se détachaient du lot: la holding grenobloise Abcia, associée à Caravelle, spécialisée dans la reprise d'entreprises en difficultés qui prévoit de conserver 480 emplois et le leader allemand du jouet Simba qui ne garderait lui que 408 salariés.

Le sacrifice pour les salariés sera donc grand. Car le groupe Smoby Majorette emploie 2.300 personnes dans le monde, dont 1.080 en France. Le procureur de la République de Lons-le-Saunier s'est prononcé en faveur du plan de reprise présenté par l'Allemand Simba "plus à même d'assurer la pérennité de l'entreprise vu son expérience dans le secteur du jouet", selon Gérard Grosfilley, délégué CFTC du groupe.

"C'est un vrai dilemme. Il faut aller vite car la trésorerie de Smoby ne permet pas d'attendre beaucoup plus et il nous manque du temps pour approfondir les offres", à déclaré pour sa part le maire de Saint-Claude dans le Jura, Jean-Louis Millet (MPF). "Nous avons assisté à une négociation de marchands de tapis. La dimension humaine de ce dossier a disparu derrière la logique économique", a déploré Philippe Passot, maire de Lavans-les-Saint-Claude (Jura), où se trouve le siège social de Smoby. "Ce soir, on ressent une grande déception et une grande inquiétude pour les salariés", a-t-il dit.

Asphyxié par une dette de 277 millions d'euros, Smoby-Majorette avait été repris au printemps par le fabricant de jouet américain MGA Entertainment pour un euro symbolique. Mais le tribunal de commerce de Lons-le-Saunier, estimant que l'américain n'avait pas tenu ses engagements, avait placé en octobre dernier le groupe en redressement judiciaire, décision confirmée en appel le 28 décembre. Vendredi, MGA Entertainment a annoncé qu'il "n'était pas en mesure de présenter un plan de continuation pour la société", laissant la voie libre à un "démembrement du groupe".

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