Des entretiens d'embauche rémunérés

Qui dit mieux ? Les Américains lancent une nouvelle forme de débauchage qui propose aux candidats de se faire payer pour se rendre en entretien d'embauche. Et si cela arrivait en France, alors que l'APEC annonce un record des recrutements de cadres, notamment confirmés, en 2008 ?

Aux USA, uniquement. Vous êtes brillant et vous faites partie de ce que l'on appelle les "profils rares" du marché de l'emploi. Vous êtes déjà, sûrement, en poste et bien payé. Le site américain NotchUp vous propose de vous faire rémunérer pour passer des entretiens d'embauche. Non, vous ne révez pas. Ce nouveau média, pour l'heure disponible dans sa version béta (quasi finalisée), incite en effet les firmes outre-Atlantique à délier la bourse pour débaucher les meilleurs profils. Son argument ? Cette approche directe se révèle tout de même moins coûteuse que de charger un cabinet de recrutement de dénicher la perle rare.

Gratuit pour le candidat. Pour le candidat potentiel, la démarche est totalement gratuite. Il lui suffit de s'inscrire on line, en remplissant une fiche de renseignements standard. Et, pour les (encore plus) paresseux, cette dernière peut même se remplir automatiquement : il suffit pour cela d'y importer son profil LinkedIn à condition d'être inscrit sur ce réseau professionnel du Web. Car NotchUp est le pays du candidat roi : ce dernier peut y fixer lui même son tarif, sachant qu'une application lui permet d'évaluer sa "valeur" en fonction de son poste actuel, de son expérience, ou encore de sa formation. Il peut, même, faire son choix parmi une typologie d'entreprises afin de définir lesquelles pourront lui envoyer des offres... et lesquelles backlister. Enfin, s'il parraine d'autres "hauts potentiels", il recevra 10 % de la rémunération que ces derniers obtiendront s'ils sont reçus en entretien... à condition qu'ils en décrochent un.

Pays (virtuel) du candidat roi ? Les entreprises intéressées, elles, payent une commission pour chaque entretien effectué. Selon NotchUp.com, Google et Facebook testent notamment la version beta du site web. Pour attirer d'autres clients, la start up promet un remboursement intégral si l'entretien ne s'est pas déroulé dans les normes. Avec ces procédés virtuels, on ne sait jamais ce qu'il peut arriver ? Au final, si la démarche se révèle innovante et alléchante, l'on est en droit de se demander quelles embauches seront au final concrétisées via ce process. En effet, les candidats cinq étoiles que le site ambitionne de débaucher se voient déjà proposer, sur le marché "réel" de l'emploi, les meilleurs postes et les plus hauts salaires. Alors, outils de sourcing précurseur destiné aux profils rares ou simple défouloir pour candidats frustrés ? L'avenir nous le dira...

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