La Fed laisse entrevoir une prochaine hausse des taux

Les membres du Comité de politique monétaire de la Fed estiment que le prochain mouvement sur les taux sera sans doute une hausse, même si le taux directeur actuel n'est pas "particulièrement accommodant".

Les minutes du dernier Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fomc) ont été rendues publiques mardi soir. Principal enseignement: le prochain mouvement sur les taux sera sans doute une hausse. Les gouverneurs ont en effet "prévu que la Fed finirait par relever ses taux", mais ont averti que "le calendrier et l'ampleur de ce changement de politique monétaire dépendraient des développements économiques et financiers", ainsi que des perspectives pour la croissance et l'inflation. Pour autant, "la plupart des membres n'ont pas jugé pas que la politique monétaire actuelle était particulièrement accommodante".

Réuni le 5 août dernier, le Fomc avait opté pour le statu quo, laissant inchangé son principal taux directeur, à 2%. "Le marché du travail a continué de se détériorer fortement, les conditions financières sont restées défavorables, la confiance des consommateurs et des entreprises a été en berne et l'activité industrielle s'est contractée," expliquent les gouverneurs. La Fed prévoit également une "croissance faible" des dépenses de consommation au second semestre, en raison de la crise de l'immobilier, de la baisse de la bourse, de la diminution des revenus et du resserrement du crédit.

Le Fomc attend une accélération de l'inflation au deuxième semestre, avant un reflux en 2009. "Même si les indicateurs de l'inflation centrale risquent fort de monter dans le courant de l'année, car les hausses des prix de l'énergie et d'autres facteurs de production antérieures seront répercutées sur les prix des biens finaux, la plupart des participants anticipaient un reflux de l'inflation centrale en 2009", estime la Réserve fédérale.

Mais tous les banquiers centraux n'ont pas été d'accord sur l'évolution des prix depuis la précédente réunion, certains jugeant que les risques avaient diminué avec la baisse des prix du pétrole et le ralentissement économique, tandis que d'autres jugeaient que les risques avaient augmenté du fait du niveau élevé de l'inflation générale et des hausses des prix de ventes. Un certain nombre de responsables se sont ainsi inquiétés d'un scénario où l'inflation ne se modèrerait pas comme prévu.

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