Les cours du pétrole dépassent les 120 dollars le baril

Les prix du baril ont bondi ce jeudi, gagnant plus de cinq dollars et repassant au-dessus de la barre des 120 dollars. Les marchés s'inquiètent d'une possible baisse de la production de l'Opep. Et le repli du dollar favorise l'envolée des cours du brut.

Le prix du baril de pétrole américain "light sweet crude" (ou WTI, west texas intermediate) pour livraison en octobre est reparti en nette hausse ce jeudi. A New York, il a franchi la barre des 120 dollars le baril, pour atteindre 121,18 dollars, soit 5,62 dollars de plus par rapport à mercredi soir. Il en va de même pour le baril de pétrole Brent de la mer du nord qui prend 5,80 dollars pour monter à 120,16 dollars, au plus haut depuis deux semaines.

Les prix sont soutenus par les rumeurs sur une possible baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont les membres représentent 40% de la production mondiale. Ces craintes ont été renforcées par les déclarations du ministre vénézuélien de l'Energie et du pétrole qui a indiqué que son pays proposera, lors de la prochaine réunion de l'Organisation, une réduction de la production si les prix continuent de baisser.

La faiblesse du billet vert, devise dont la valeur influence fortement les cours de l'or noir, joue également un rôle important dans ce rebond. Après avoir touché mardi son plus haut niveau en six mois face à l'euro, le dollar a fortement reculé ce jeudi, à 1,4886 dollar pour un euro. Or, la baisse du billet vert encourage les achats de matières premières, considérés depuis plusieurs mois par les investisseurs comme un placement refuge contre l'inflation.

Les marchés s'inquiètent par ailleurs du regain de tensions géopolitiques entre les Washington et Moscou, alors que la Pologne et les Etats-Unis ont signé mercredi matin un accord prévoyant l'installation d'éléments du bouclier antimissile américain sur le sol polonais.

Enfin, le département (ministère) américain à l'Energie (DoE) a annoncé mercredi un recul des stocks d'essence aux Etats-Unis de 6,2 millions de barils à 196,6 millions alors que le marché n'attendait qu'une baisse de 2,4 millions. Cette statistique sur l'essence est très regardée surtout en pleine saison de départs et de retours pour les vacances outre-Atlantique appelée "driving season".

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