Une valorisation jugée encore insuffisante. Le groupe britannique de publicité WPP a beau avoir relevé pour la troisième fois son offre sur le groupe d'études et de sondages TNS (Taylor Nelson Sofres), celui-ci n'en veut toujours pas. Il estime que le prix de 260 pence par action, soit une valorisation de 1,08 milliard de livres sterling (1,34 milliard d'euros) est encore trop bas. Les précédentes offres informelles du publicitaire, de 230 pence par action pour la première et 241,8 pence pour la deuxième, avaient subi le même rejet pour les mêmes motifs.

Cette fois-ci, TNS précise que le rejet du conseil d'administration a même été unanime au prétexte que l'offre sous-évalue TNS de façon substantielle. Or, dans un communiqué, WPP a précisé qu'il ne lancerait d'offre formelle que si elle reçoit le soutien unanime du conseil de TNS. Pour Martin Sorrell, directeur général de WPP: "notre but est de porter notre offre améliorée à la connaissance du marché". Selon l'autorité britannique de régulation des OPA (offre publique d'achat), WPP a jusqu'au 9 juillet pour lancer une offre sur TNS, a déclaré mercredi le Takeover Panel.

Mais pour TNS, ces offensives ont un but: "les approches répétées de WPP, les nombreux commentaires dans la presse et les sous-entendus s'apparentent tout bonnement à une tentative de WPP de faire capoter la fusion entre GfK et TNS". Or TNS réaffirme être plus intéressé par un projet de fusion avec l'allemand GfK, qui donnerait naissance au numéro deux mondial des études de marché, derrière AC Nielsen. Les actionnaires de TNS et GfK doivent d'ailleurs se réunir les 18 et 21 juillet respectivement.

Une demi-heure après l'ouverture de la Bourse de Londres, le titre TNS perd près d'1% à 223,5 pence et celui de WPP en baisse de 1,52% à 453,5 pence. L'action WPP est descendue à un niveau jamais atteint depuis juin 2003.