Au deuxième trimestre, le groupe anglo-néerlandais Unilever spécialisé dans l'agroalimentaire et les cosmétiques a vu son bénéfice net baisser de 19% à 978 millions d'euros, contre 1,144 milliard d'euros un an plus tôt, selon un communiqué publié ce jeudi 31 juillet.

Le chiffre d'affaires d'Unilever, qui fabrique notamment les thés Lipton, le savon Dove, la moutarde Amora, les glaces Magnum ou les soupes Knorr, a perdu 1% à 10,374 milliards d'euros. A taux de change constants, il est en hausse de 6%. Quant au bénéfice opérationnel avant impôts, il est en baisse de 5% à 1,353 milliard d'euros.

Si le chiffre d'affaires a reculé de 1%, les ventes ont cependant augmenté de 6,8%, hors effet de change et de périmètre. Les bons chiffres des ventes au premier semestre s'expliquent notamment par une augmentation des prix de certaines marques. Comme ceux de la lessive Omo (+8%) ou de la margarine Becel en Europe. En volume les ventes ont ainsi diminué de 2,9% en Europe au deuxième trimestre.

Son PDG, le français Patrick Cescau (que l'on dit sur le départ), s'est tout de même félicité d'une "bonne performance dans un environnement de défi". Il a souligné la croissance organique des ventes, qui dépasse légèrement les prévisions des analystes interrogés par l'agence d'information économique Dow Jones Newswires. Ces derniers tablaient sur une croissance de 6,2% des ventes au deuxième trimestre.

Selon Unilever, la baisse de 19% du bénéfice net s'explique par des coûts de restructuration plus élevés, un régime d'imposition favorable au deuxième trimestre 2007 et un taux de change défavorable en raison de l'euro fort.

"Pour cette année, nous confirmons notre prévision d'une croissance (interne des ventes) dépassant notre objectif des 3 à 5%, avec une amélioration dans la marge opérationnelle", a-t-il ajouté.

Le groupe souligne que son programme de restructuration devant mener à une meilleure efficacité est "en bonne voie" et devrait permettre de dégager 1 milliard d'euros d'économies cette année. Unilever rappelle également qu'il a réalisé "une avance d'importance" dans son programme de désinvestissements après l'annonce récente de la vente de ses huiles d'olive Bertolli pour 630 millions d'euros à l'Espagnol Grupo SOS, et de sa branche de lessives en Amérique du Nord, au fonds d'investissement Vestar pour 1,075 milliard de dollars en cash et 375 millions de dollars en actions.

A l'ouverture de la Bourse d'Amsterdam, le titre d'Unilever perdait 5,55% à 18,30 euros.