EADS renonce à vendre ses sites Airbus à Latécoère

Le groupe d'aéronautique et de défense a annoncé ce mercredi l'arrêt des négociations avec l'équipementier aéronautique Latécoère pour la vente de deux usines françaises de sa filiale Airbus.

C'est un nouveau coup dur pour EADS. Le groupe d'aéronautique et de défense vient d'annoncer ce mercredi l'arrêt des négociations avec l'équipementier aéronautique Latécoère pour la vente de deux usines françaises de sa filiale Airbus, les sites de Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).

Les conditions de marché rendant difficile le financement pour Latécoère, ainsi que la dégradation du dollar face à l'euro, n'auront pas permis cette opération. Les mêmes facteurs avaient déjà justifié l'échec des négociations avec OHB sur la cessions des sites allemands de Varel, Nordenham et Augsburg.

De fait, EADS devrait adopter la même solution pour ses sites allemands et français à savoir les faire filialiser à 100% par Airbus. De quoi réjouir les syndicats d'Airbus France, qui dénoncaient la cession des sites français alors que seuls les sites allemands allaient être filialisés.

La filiale d'Airbus devant être créée avec les sites de Méaulte (Somme) et de Saint-Nazaire Ville (Loire-Atlantique), qui devaient être vendus à Latécoère, sera dans un premier temps "une filiale à 100% EADS", a précisé ce mercredi le président d'Airbus France, Fabrice Brégier.

Toutefois, le groupe européen ne renonce pas à chercher des partenaires pour vendre à terme ces usines. La cession de six sites européens d'Airbus est en effet prévue par le plan d'économies Power8 annoncé en 2007. EADS va ainsi poursuivre la vente de l'usine de Laupheim en Allemagne, de celle de Filton en Grande-Bretagne et de celles de Socata, située à Tarbes.

Latécoère a réagi en indiquant qu'il n'excluait pas de procéder à des licenciements. Le président du conseil de surveillance du groupe, François Junca, a précisé dans un communiqué, que "les contrats temporaires des fonctions techniques et administratives (environ 200 personnes) ne seront pas renouvelés. Les 'cols bleus' sont pour le moment protégés par les cadences de production en croissance. Cela dépendra des résultats des négociations à venir avec nos clients".

Il a précisé que la parité de change euro/dollar "nous contraint à faire croître la production dans nos filiales et chez nos sous-traitants à coût bas, ce qui se traduira à terme par une réduction importante de notre activité en France".

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