La France ouvre complètement son marché du travail à l'Europe de l'Est

Dès le 1er juillet, les ressortissants des pays de l'Est membres de l'Union européenne pourront venir travailler en France sans restriction, et non pas seulement dans des secteurs sélectionnés comme le bâtiment et l'hôtellerie.

Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi à Varsovie l'ouverture complète, avec près d'un an d'avance, du marché du travail français aux ressortissants de huit pays d'Europe de l'Est, dont la Pologne, entrés dans l'Union en 2004. "La France a décidé de lever toutes les barrières à partir du 1er juillet", a déclaré le chef de l'Etat français lors d'une conférence de presse à Varsovie.

Cette ouverture concerne la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie et la Hongrie.

La France avait ouvert partiellement son marché du travail à ces nouveaux membres de l'UE le 1er mai 2006 pour une période transitoire qui devait se prolonger jusqu'au 30 avril 2009.

Les candidats à l'immigration originaire de ces pays ne pouvaient prétendre jusqu'ici qu'à des métiers dans des secteurs en manque de personnel en France comme le bâtiment ou l'hôtellerie.

Dans le cadre de la même conférence de presse, le chef de l'Etat a déclaré que sa proposition d'un fonds alimenté par la TVA pour aider les secteurs exposés à la hausse des carburants devait être étudiée par l'Union européenne avant d'être rejetée. Nicolas Sarkozy avait annoncé mardi matin la création d'un fonds alimenté par les surplus de TVA sur les produits pétroliers pour financer des aides aux Français les plus exposés à l'envolée des cours du pétrole. Cette proposition avait été accueillie avec scepticisme par la Commission européenne.

Le président de la République a également relativisé la "recommandation politique" que doit faire la Commission européenne à la France au sujet de son déficit public. "A mon avis, c'est plutôt un conseil qu'un blâme", a-t-il affirmé, soulignant que "les chiffres de la Commission ont été démentis par les chiffres de l'Insee. "La France a des efforts à faire pour réduire les déficits", a toutefois estimé Nicolas Sarkozy.

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