EADS porté par de nouveaux espoirs sur le contrat géant des tankers américains

Selon le Wall Street Journal, l'avionneur américain a demandé au Pentagone six mois supplémentaires pour présenter une offre répondant aux demandes des militaires. Mais Washington ne serait prêt qu'à lui accorder quinze jours de plus. De bon augure pour EADS - Airbus dont le titre décolle.

Les informations contradictoires fusent autour du contrat géant d'avions ravitailleurs pour le Pentagone : 179 tankers pour 35 milliards de dollars soit 23 milliards d'euros. En lice : Boeing contre l'européen EADS avec sa grande filiale Airbus.

Selon le Wall Street Journal, Boeing estimerait qu'il lui faut six mois pour réviser son offre afin d'être capable de présenter un appareil répondant à la demande, et notamment à la capacité d'essence à emporter. C'est sur ce critère qu'EADS l'avait notamment emporté en février dernier à la surprise générale.

Faute d'obtenir ce délai de six mois qui permettrait de présenter un tout nouveau modèle à plus grande capacité, Boeing menace de se retirer de la compétition, comme l'avait indiqué le 11 août dernier l'hebdomadaire américain spécialisé Aviation Week.

Or, selon le Wall Street Journal, le département (ministère) américain de la Défense - le Pentagone - ne serait prêt qu'à accorder un délai de quinze jours supplémentairtes soit soixante jours à partir de maintenant.

Ce contrat géant, gagné une première fois il y a plusieurs années par Boeing avait été ensuite cassé pour des raions de corruption chez l'avionneur américain et remis en compétition avec au final, la victoire de EADS. Mais suite à des erreurs dans l'évaluation financière de la proposotion européenne, il a de nouveau été remis en jeu en juillet dernier.

Les pouvoirs publics américains sont soumis à d'énormes pressions sur ce dossier, tant de la part des représentants (députés et sénateurs), majoritairement en faveur de Boeing pour des questions cocardières mais aussi d'emplois - même si EADS, allié à l'américain Northtrop, a prévu de faire fabriquer ces avions aux Etats-Unis - que des deux camps en lice pour l'élection présidentielle américaine de novembre prochain - c'est le républicain MC Cain qui avait dénoncé la corruption chez Boeing et provoqué la remise en cause du contrat initial - et que des militaires qui ne souhaitent qu'une chose, un avion emportant le plus d'essence possible "même s'il vient de la planète mars" avait dit un haut responsable de l'US Air Force.

La Bourse apprécie en tout cas. Le titre EADS gagne 3,31% vers 14h30 à 14,65 euros.

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