Quatre lettres. C.U.I.L. Ensemble elles forment "Cueil", se prononcent "cool" et signifient "connaissance" en gaélique. Kezako? Un nouveau moteur de recherche, lancé sur la toile depuis hier, dimanche 27 juillet, engendré par Anna Patterson, Russell Power et Louis Monier, trois anciens cadres de Google, le leader mondial de l'Internet mais aussi par Tom Costello, ex-IBM et PDG de Cuil.

Ce moteur, qui n'existe qu'en anglais pour le moment (une version en français devrait exister d'ici la fin de l'année) affirme indexer 120 milliards de pages, ce qui serait, selon les promoteurs du site, davantage que Google qui a d'ailleurs cessé d'indiquer cette donnée). Les résultats sont présentés sous forme de résumé et non sous forme de liste.

Sa technique d'analyse du contenu des pages donnerait, affirme la société, des résultats plus pertinents. Plus pertinents? Pas évident car en tapant "latribune.fr" (au hasard) via Cuil, il ne propose d'une part que 23 pages et 57.846 résultats (contre 47 pour Google et 671.000 réponses), est nettement plus lent et surtout il ne propose pas immédiatement le lien en direction du site.

Mais point trop de sévérité, le moteur ne chauffe que depuis une journée. Deuxième exemple: "11 septembre". Google propose tout de suite à l'internaute les attentats du 11 septembre 2001 (en renvoyant l'internaute sur Wikipedia). Cuil renvoie quant à lui en premier choix vers un blog d'un internaute parlant d'un 11 septembre 2007 dont les faits n'ont rien à voir avec les attentats...

Mai il y a un autre avantage, promettent les créateurs de Cuil, celui de mieux respecter la vie privé que Google car il ne conserve pas l'historique de recherche des internautes avec leur adresse IP. Bonne nouvelle mais difficilement vérifiable rapidement.

Alors, un sérieux concurrent pour Google? Alors que plusieurs autres moteurs de recherche ont déjà tenté, en vain, ces dernière années de rivaliser avec ce géant (Microsoft avec son Live Search, mais aussi des jeunes sociétés comme Teoma, Vivisimo, Snap, Mahalo et Powerset), il semble présomptieux de la part de Cuil de vouloir faire mieux. Surtout quand on regarde de près les parts de marché. Aujourd'hui, Google continue de gagner chaque année des parts de marché, et de centraliser actuellement plus de 62% des recherches sur internet dans le monde selon Comscore (et 91% en France, selon XitiMonitor), loin devant son premier concurrent, Yahoo!, qui a environ 14%, et Live Search de Microsoft qui n'a qu'environ 3% du marché. A surveiller.