"Le sujet n'est pas aujourdh'ui à l'ordre du jour". Voici la réponse de Max Dietrich Kley, le président du conseil de surveillance d'Infineon au quotidien allemand Handelsblatt ce lundi au sujet des rumeurs de départ de Wolfgang Ziebart, président du directoire d'Infineon, rapportées par la presse allemande depuis vendredi.

Infineon se refusait alors à tout commentaire. Jusqu'à ce lundi donc. Max Dietrich Kley a ajouté qu'il n'y a "jusqu'ici aucune discusison sur son renvoi".

Citant des sources non identifiées au sein du conseil de surveillance de groupe allemand de semi-conducteurs, la Süddeutsche Zeitung, écrivait qu'une partie du conseil de surveillance s'est déjà mise en quête d'un successeur et débat de certains noms.

Depuis plusieurs mois maintenant, Infineon est confronté à une grave crise à cause de sa filiale Qimonda. Le directeur financier, Peter Fischl, a reconnu qu'Infineon pourrait être contraint de déprécier encore une fois la valeur de sa filiale de mémoires Qimonda, lourdement déficitaire.

Infineon a réalisé, de début octobre à fin décembre (correspondant au premier trimestre), une perte nette de 396 millions d'euros, contre une perte de 241 millions d'euros sur le trimestre précédent. Le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 13% sur ce trimestre pour atteindre 1,6 milliard d'euros. Qimonda réalise désormais des pertes proches de 600 millions d'euros, supérieures à son chiffre d'affaires.

Infineon veut se désengager de sa filiale, devenue un véritable boulet, qui pèse environ 42% de son chiffre d'affaires, et passer actionnaire minoritaire de Qimonda au plus tard en 2009. Il est vrai qu'il y a urgence.