Les Centres Leclerc interdits de publicité sur les médicaments

Saisi en référé par plusieurs groupements et syndicats de pharmaciens, le tribunal de grande instance de Colmar a interdit aux Centres Leclerc de poursuivre leur campagne de publicité sur la vente de médicaments en grandes surfaces, sous peine d'une astreinte de 20.000 euros par jour.

Michel-Edouard Leclerc a été condamné aujourd'hui par la justice à retirer, ou modifier, sa campagne de publicité en faveur de la vente en grandes surfaces de médicaments non remboursés. Saisi en référé par les groupements de pharmaciens Univers Pharmacie et DirectLabo, rejoints par les syndicats USPO et UNPF, le tribunal de grande instance de Colmar a précisé que l'interdiction prenait effet à compter du 23 avril à 18 heures.

Passé ce délai, le distributeur serait astreint à verser 20.000 euros par jour de retard. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait qualifié dès le 8 avril de "mensongère" la publicité de Michel-Edouard Leclerc. "Les expériences étrangères montrent qu'après trois mois de baisse (les) prix des médicaments reflambent", avait-elle alors indiqué.

Les pharmaciens estimaient que la baisse de prix de 25% promise par Michel-Edouard Leclerc s'apparentait à une publicité mensongère. Ils dénonçaient également le caractère "dénigrant" de cette campagne envers leur profession. Les pharmaciens ont multiplié les contre campagnes dans la presse, sous les slogans "N'avalons pas n'importe quoi" ou encore "Non Mr L: se soigner en France ne sera jamais un luxe". La Fédération des syndicats pharmaceutiques envisageait, elle, de lancer une campagne publicitaire financée par les pharmaciens afin de mettre un coup d'arrêt "aux intérêts mercantiles qui planent autour de la profession".

Alors que le gouvernement s'apprête à autoriser d'ici quelques semaines le passage de certaines spécialités pharmaceutiques de l'autre côté du comptoir des pharmacies afin de faire pression sur les prix, Michel-Edouard Leclerc a lancé début avril sa campagne de publicité afin que ses 110 parapharmacies puissent un jour commercialiser les médicaments d'automédication (aspirine, sirops pour la toux, gouttes contre le rhume ou veinotoniques...). Et ce à des prix inférieurs de 25% en moyenne à ceux constatés dans les pharmacies tricolores.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.